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Corrigés du bac philo – filière technologique : “Savoir, est-ce ne rien croire ?”

Tout oppose, en apparence, la croyance et le savoir : la première est une conviction non raisonnée, le second doit s’appuyer sur des preuves et des démonstrations. Il y a pourtant, dans toute forme de savoir, de la croyance – des choses que nous tenons pour acquises sans avoir pu les vérifier. Pour résoudre ce paradoxe, proposé comme sujet de dissertation aux élèves de terminale de la filière technologique, le professeur agrégé de philosophie Mathias Roux propose de voir l’histoire de la vérité comme une incessante remise en question de ce que nous tenons pour vrai.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Notion du programme : la vérité
  • Repères utiles du programme pour traiter le sujet : croire / savoir, objectif / subjectif / intersubjectif, vrai / probable / certain, hypothèse / conséquence / conclusion

Introduction / Problématisation

Le savoir et la croyance sont a priori peu compatibles. Posséder une connaissance, c’est être en capacité d’en démontrer ou d’en prouver le bien-fondé et la vérité. À l’inverse, croire en quelque chose suppose qu’il n’est pas possible d’absolument justifier par des raisons ou des preuves ce que l’on affirme. La croyance implique qu’on assume que notre jugement ou notre prise de position repose en partie sur une conviction, une intuition qu’on ne peut pas objectivement fonder.

Cependant, cette opposition entre savoir et croyance n’est pas aussi établie et ferme qu’on ne le pense à première vue. En effet, si l’on définit le savoir comme la connaissance fondée au point de provoquer une certitude absolue imperméable au moindre doute, alors force est de constater qu’un tel savoir n’existe pas. De même, il existe des croyances qui sont assimilables à des savoirs car, même si elles ne reposent pas sur démonstrations complètes ou des preuves irréfutables, elles possèdent néanmoins un caractère objectif qui en rend le contenu très probable, à défaut d’être absolument certain. Ainsi faut-il envisager que le savoir comporte une part de croyance. Au delà de cette question, il faut se demander si cette possibilité est de nature à discréditer le savoir. Si savoir, c’est aussi croire, tout n’est-il alors que croyance ?

Première partie / Le savoir exclut la croyance

Le modèle du savoir objectif est la science qui se caractérise par la recherche de la preuve ou de la démonstration. Dans les deux cas, démontrer (en mathématiques par exemple) et prouver (en sciences physiques) revient à justifier une thèse (affirmation) par des raisons. Quand je soutiens une thèse sur la composition de la matière, par exemple, ce n’est pas à proprement parler moi qui le fais, mais des preuves dont je ne suis que le transmetteur. 

À l’inverse, la croyance suppose toujours une implication du sujet dans son affirmation. Croire en l’existence d’extraterrestres, c’est faire ultimement reposer son avis sur un sentiment, une impression, une intuition qu’il existe d’autres formes de vie dans l’univers. Même si je peux m’appuyer sur des données scientifiques, elles ne sont pas suffisamment complètes pour justifier ma thèse. Autrement dit, je suis obligé de compenser l’écart qui, en l’absence de preuve me sépare de la certitude, par une sorte de saut de mon esprit qui me fait adhérer à l’idée de l’existence d’extraterrestres. 

Deuxième partie / Le savoir inclut des formes de croyance

Mais notre définition du savoir ne fait-elle pas la part trop belle aux sciences dites dures sans prendre en compte d’autres formes de connaissances qui, bien que relevant d’autres modalités de preuve et de validation, sont légitimes à recevoir le nom de savoirs ? Qu’on pense aux sciences humaines et sociales en général, et à l’histoire en particulier. Certes, l’historien ne peut prouver par A+B ou par la présence de traces génétiques que César a bien franchi le Rubicon, mais il s’appuie sur des témoignages de l’époque, des documents historiques, des traces archéologiques qui rendent son travail objectif. Néanmoins, celui-ci comportera toujours une part de croyance au sens défini plus haut car, par exemple, il ne peut pas prouver définitivement la valeur d’un témoignage. Un faisceau d’indices concernant sa validité atteste de sa valeur de vérité mais il subsistera toujours un doute. Doute pouvant être levé par le progrès même de la science historique.

Dans les sciences physiques, aucune théorie n’est jamais définitivement ni absolument considérée comme vraie. Elle l’est tant qu’aucun fait nouveau, aucune découverte ne sont venus la contredire. Pour autant, le savant qui l’adopte et l’utilise fait comme si elle l’était. Autrement dit, faire de la science suppose une forme de croyance dans les pouvoirs de la science comme le formulait bien Nietzsche. 

Troisième partie / L’homme est capable d’accéder à la vérité même en l’absence d’un savoir absolu

Les constats opérés ne doivent pas nous pousser à considérer que, parce que la croyance est constitutive de l’acte même de connaître, les savoirs accumulés par les hommes au cours de leur histoire ne sont que des croyances un peu plus élaborées que la moyenne.

En effet, tout savoir repose à tout le moins sur un ou plusieurs axiomes, qui constituent la condition de possibilité même de toute réflexion. Depuis Euclide, les axiomes sont des principes unanimement considérés comme évidents, qui n’ont donc pas à être démontrés pour être acceptés comme vrais. De ce point de vue, l’on peut considérer que tout l’édifice du savoir humain repose sur un ensemble de croyances partagées. Sans une base de vérités considérées par tous comme absolues, c’est-à-dire évidentes en elles-mêmes (par exemple, l’idée que le monde existe indépendamment de moi, et qu’il s’y déploie certains phénomènes observables que je peux analyser, puisqu’il est acquis que ceux-ci ne sont ni fictifs, ni des frasques de mon esprit), aucune proposition ne pourrait jamais s’élaborer.

La valeur de vérité et d’objectivité de la science reste inchangée à considérer ainsi les choses. Mieux, la croyance comporte toujours une part de doute (croire, c’est aussi nécessairement douter de ce en quoi l’on croit). Or, toujours faire une place au doute est l’une des principales garanties de l’objectivité que recherche tout scientifique digne de ce nom.

Nous venons de le voir : le savoir fait nécessairement place à la croyance. Pour finir, nous pourrions ajouter une remarque concernant le rapport entre le savoir et cette forme particulière de croyance qu’est la foi. 

La foi religieuse se nourrit du sentiment exclusif du croyant. Elle est une adhésion subjective exigeant de rencontrer intimement la présence de Dieu en soi. De ce point de vue, le savoir et la foi sont incompatibles s’ils portent sur les mêmes objets. Par exemple l’existence de Dieu : je ne peux pas savoir qu’Il existe, je peux seulement le croire. Si je pouvais démontrer l’existence de Dieu, je n’aurais plus besoin de croire qu’il existe puisque je le saurais . Néanmoins, ce rappel montre également qu’on peut tout à fait être à la fois savant et croyant, et qu’être un scientifique n’implique pas nécessairement qu’on ne croie en rien au sens religieux du terme. En effet, certains savants sont aussi de grands croyants. Savoir n’est donc ni ne rien croire, ni ne croire en rien. 

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Voilà, c'est fini...

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Douter, est-ce renoncer à la vérité?

Copie d'une élève de terminale en voie générale.

Dans la Bible, Jésus accomplit ce miracle de marcher sur les eaux d'un lac, puis invite son disciple Pierre à le suivre. Celui-ci pose un pied sur l'eau, hésite, puis s'enfonce. Jésus lui reproche alors : "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?". Dans cet épisode, le doute est présenté comme une faiblesse digne de blâme. Mais d'un autre côté, le doute peut aussi apparaître comme une force. Le doute doit-il donc apparaître comme un renoncement à la vérité, ou au contraire comme la condition de toute connaissance ?

I. Douter, c'est reconnaître que la vérité est inatteignable

Douter, c’est en effet s’apercevoir que l’on manque de certitude. Ce n’est pas affirmer que l’on est dans l’erreur, mais de ne pas être sûr de ce qui est vrai ou faux. Constatant la fragilité de nos connaissances, même celles qui nous paraissent les plus acquissent depuis des siècles, certains philosophes considèrent non pas que la vérité est inaccessible, mais qu’on ne peut jamais être sûr de l’avoir atteint. Ces philosophes sont les sceptiques. C’est un courant de pensée fondé par Pyrrhon d’Élis, philosophe grec. Reconnaissant l’impossibilité de saisir le fond des choses en toute certitude, le sceptique se contente de retenir son jugement et recommande de s’en tenir au doute. « Que sais-je ? » se demandait ainsi Montaigne, l’une des grandes figures du scepticisme de la Renaissance, il estimait que l’état de suspension du jugement est digne du sage.

Le doute sceptique est constitué des cinq modes d’Agrippa, et montre l'impossibilité de la certitude. Il y a le mode du désaccord, montrant que pour toute thèse il existe une antithèse donc entre la thèse et l’antithèse, il n’y a pas plus de raison de choisir plus l’un que l’autre. Le mode relatif, montre que la thèse n’est valable que pour le point de vue qu’il occupe, entre les différents points de vue, il n’y a pas plus de raison de trancher pour l’un ou pour l’autre. Le mode hypo-thèse, montre que même si la thèse est justifiée au moyen d’une hypothèse, cette hypothèse n’est justifiée par rien donc rien ne soutient la thèse. Le mode de la régression à l’infini, montre que pour justifier une thèse il faudrait une série infinie d’hypothèse et par conséquent, d’hypothèse en hypothèse, il est impossible d’établir une thèse. Et enfin le mode du cercle vicieux, montrant que si l’hypothèse est justifiée par une thèse, alors aucune des thèses n’est absolument justifiée. Tous ces modes ont pour conclusion qu’il faut suspendre son jugement.

Mais le doute nous conduit-il uniquement pour douter sans trouver de réponse ? Remettre en question le savoir que l’on possède, n’est-ce pas au contraire un procédé indispensable pour découvrir la vérité ? Le doute est-il alors vraiment un aveu d’échec pour celui qui cherche la vérité ? En écoutant Pyrrhon d’Élis, il ne nous reste plus qu’à nous taire et à désespérer en silence. Le sceptique pourrait donc être accusé de refuser, en réalité, certaines vérités évidentes. D’après Descartes seul ce doute hyperbolique nous permet de dégager l’indubitable.

II. Mais le doute permet d'établir rationnellement la vérité

Loin d’envisager le doute comme un renoncement définitif à la vérité, Descartes oppose ainsi au doute négatif des sceptiques à ce que l’on a appelé le doute méthodique, développé dans ses Méditations métaphysiques . Il est en effet l’un des fondateurs de la philosophie moderne et l’un des principaux représentants du rationalisme moderne. A travers ses travaux en philosophie, il a pour objectif d’atteindre la vérité, pour cela il développe une méthode rationnelle constituée d’un ensemble de règles dont l’application conduit, avec certitude, à la connaissance de la vérité. Il recherche la certitude absolue. Descartes est un grand mathématicien avant d’être un grand philosophe. Il est séduit par les certitudes mathématiques car en effet 2+2 est bien égale à 4, c’est indubitable. Il veut retrouver cette certitude dans sa philosophie.

Ainsi, le doute méthodique est un moment essentiel en ce qu’il permet de distinguer le vrai du faux. Descartes va se poser la question : « Peut-on s’appuyer sur nos sens ? » sa réponse est « non, les sens nous trompent ». Il prend l’exemple d’un bâton que l’on plonge dans l’eau. Nos yeux nous rapportent le message que le bâton est « brisé » alors qu’en réalité il s’agit d’une simple illusion d’optique. Donc si l’on peut douter de la fiabilité de nos sens, on ne peut pas douter de leur existence. Si nos yeux nous trompent, comme ils le font avec ce stylo, il n’en reste pas moins que nous voyons. Ainsi, il semblerait que l’on ne puisse pas douter de notre corps, qui rend possible notre vision. Notre corps existe, nous pouvons en être sûrs. Ensuite Descartes utilise l’argument du malin génie ; « si dieux était méchant et me trompait volontairement, resterait-il une vérité dont je ne puisse pas douter ? » Pour trouver cette vérité première dont on ne peut pas douter Descartes va s’appuyer sur les paroles de saint Augustin d’Hippone, philosophe du moyen âge. Celui-ci avait écrit « Si falor sum », si je me trompe, je suis. Donc au moment même où nous doutons de tout, nous sommes certains d’exister en tant que chose qui doute, car pour douter il faut être. C’est le fameux « cogito ergo sum ».

III. Surtout, la vérité a besoin de doute pour être confirmée

Mais l’accès à des vérités absolument certaines que Descartes croit possible grâce à la méthode du doute est problématique. En effet, le fait que notre intelligence soit incapable de remettre en cause une idée ne prouve pas qu’elle soit vraie. On peut d’ailleurs constater que des propositions que notre raisonnement ne pouvait concevoir autrement que comme vraies se sont révélées fausses, c’est le cas avec l’idée de la terre plate ou la découverte de l’héliocentrisme par Copernic. La certitude de l’homme de vivre au centre du monde a volé en éclats. Alors, ne devons-nous pas douter toujours, sans pour autant renoncer à la vérité ?

Le principe du doute scientifique n’est pas comme une paralysie de la raison mais une remise en question permanente du savoir, conjuguée à une ouverture d’esprit qui se refuse à mettre un point final. Le doute scientifique est l’expression d’une raison en marche qui renonce à tout ancrage dans des certitudes qui seraient absolues. Les limites du savoir humain rendent possible leur dépassement. Il offre à la pensée la possibilité de découvrir et donc de progresser sur la vérité.

Il faut accepter que la vérité ne soit pas humaine contrairement à ce que pense Descartes. Douter est fondamental contre toute forme de dogmatisme ou de fanatisme. Il est important de ne pas douter de manière inadéquate, cherchant des vérités qui nous raccrochent à des réponses préfabriquées pour être rassuré. Le fait de douter juste pour douter comme les adeptes du doute sceptique est aussi dangereux car cela peut entraîner une perte de confiance en soi voire une perte de repère. En effet, la personne qui doute de tout ce qui l’entoure doutera inévitablement de lui-même. Donc, elle aura un comportement pessimiste et ne croira pas en elle-même. En outre, l’individu deviendra inactif car il ne saura pas s’il fait les choses dans le droit chemin. Il ne prendra pas de décision et il ne fera pas de choix concret.

Le doute ne doit pas être une simple étape provisoire comme Descartes. Il ne doit pas non plus coïncider avec l'idée que rien ne peut être connu, qu'il n'y a pas de vérité, et qu'il ne vaut donc pas la peine de chercher. Au contraire de cette attitude paresseuse, le doute doit être un travail permanent de l'esprit pour ne pas se reposer sur des idées tenues pour acquises une fois pour toutes.

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Terminale S2

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Sujet I   La mondialisation ne fait que détruire les Etats et nier la souveraineté des nations. Qu’en pensez-vous ?

Sujet II   Philosopher, est-ce nier le savoir ?

Sujet III   Expliquez et discutez le texte ci-après :

L’homme s’est préoccupé depuis longtemps et avec persistance d’obtenir quelque compréhension des événements extraordinairement divers, souvent énigmatiques et parfois menaçants, qui se produisent dans le monde qui l’entoure. En témoignent les mythes de toute sorte et les métaphores qu’il a conçus dans son effort pour rendre compte de l’existence même du monde et de lui-même, de la vie et de la mort, des mouvements des corps célestes, de la succession régulière du jour et de la nuit, du changement des saisons, de l’éclair et du tonnerre, du soleil et de la pluie. Certaines de ces idées explicatives reposent sur des conceptions anthropomorphiques des forces de la nature, d’autres évoquent des puissances ou des agents cachés, d’autres encore font appel aux desseins inscrutables de Dieu ou au destin.  Des interprétations de ce genre peuvent indéniablement donner à celui qui s’interroge le sentiment d’avoir acquis une certaine compréhension ; elles peuvent mettre fin à son embarras et, en ce sens, « répondre » à ses questions. Mais, si satisfaisantes que puissent être ces réponses sur le plan psychologique, elles ne sont pas conformes aux buts de la science, qui, après tout, a pour tâche de produire une conception du monde qui s’appuie, de façon claire et logique, sur l’expérience et qui puisse donc être soumise à des tests objectifs. Les explications scientifiques doivent, pour cette raison, satisfaire à deux conditions systématiques que nous appellerons l’exigence de pertinence dans l’explication et l’exigence de testabilité. 

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Philosophie: La vérité est-elle contraignante ? (dissertation)

Suffit-il de savoir pour philosopher ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

«  Ce que je sais c’est que je ne sais rien «, le célèbre mot de Socrate est autant une affirmation fondamentale de la philosophie qu’une opposition à la pratique philosophique le précédant. La question de savoir s’il suffit de savoir pour philosopher est d’une structure analogue à celle du sophisme du chauve, figure sophistique énoncée par Eubulide de Milet (Mégariques). Si l’on ôte un cheveu d’une tête, celle-ci devient-elle chauve ? Si non, alors on admet qu’un cheveu ne fait pas la différence, et on peut tous les ôter un par un, sans que la tête ne devienne chauve… Ce sophisme montre l’impossibilité d’analyser des notions qualitatives en termes quantitatifs. Ce que l’on nomme savoir est un ensemble de connaissances tirées de l’apprentissage ou de l’expérience. Peut-il être efficacement quantifié ? Comment le définir « suffisant « à philosopher, sans qu’il y ait besoin d’autre chose ? L’exercice de la philosophie, enfin, est-il réellement subordonné à une acquisition de savoir ?

« Descartes va entreprendre à la fois de justifier la science nouvelle et révolutionnaire qu'il pratique, et de redéfinir la place de l'homme dans le monde. Pour accomplir cette tâche, il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même. En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute : « Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant. Non que j'imitasseen cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'àm'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile. » (« Discours de la méthode », 3ième partie). Ce qu'on appelle métaphysique est justement la discipline qui recherche les fondements du savoir & des choses, quitente de trouver « les premiers principes & les premières causes ». Descartes , dans ce temps d'incertitude et de soupçon généralisé, cherche la vérité, quelque chose dont on ne puisse en aucun cas douter, qui résiste à l'examenle plus impitoyable. Cherchant quelque chose d'’absolument certain, il va commencer par rejeter comme faux tout cequi peut paraître douteux. « Parce qu'alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensais qu'il fallait […] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprès cela quelque chose […] qui fut entièrement indubitable. » Le doute de Descartes est provisoire et a pour but de trouver une certitude entière & irrécusable. Or il est sûr que les sens nous trompent parfois. Les illusions d'optique en témoignent assez. Je dois donc rejetercomme faux & illusoire tout ce que les sens me fournissent. Le principe est aussi facile à comprendre que difficile àadmettre, car comment saurais-je alors que le monde existe, que les autres m'entourent, que j'ai un corps ? Entoute rigueur, je dois temporairement considérer tout cela comme faux. A ceux qui prétendent que cette attitude est pure folie, Descartes réplique par l'argument du rêve. Pendant que je rêve, je suis persuadé que ce que je vois et sens est vrai & réel, et pourtant ce n'est qu'illusion. Le sentiment quej'ai pendant la veille que tout ce qui m'entoure est vrai & réel n'est donc pas une preuve suffisante de la réalité dumonde, puisque ce sentiment est tout aussi fort durant mes rêves. Par suite je dois, si je cherche la vérité :« feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaient non plus vraies que l'illusion dessonges ». Mais le doute de Descartes va bien plus loin dans la mesure où il rejette aussi les évidences intellectuelles, les vérités mathématiques.

« Je rejetai comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pour démonstrations. » Nous voilà perdu dans ce que Descartes appelle « l'océan du doute ». Je dois feindre que tout ce qui m'entoure n'est qu'illusion, que mon corps n'existe pas, et que tout ce que je pense, imagine, sens, me remémore est faux. Cedoute est radical, total, exorbitant. Quelque chose peut-il résister ? Vais-je me noyer dans cet océan ? Où trouver« le roc ou l'argile » sur quoi tout reconstruire ? On mesure ici les exigences de rigueur et de radicalité de notre auteur, et à quel point il a pris acte de la suspicion que la révolution galiléenne avait jetée sur les sens (qui nousont assuré que le soleil tournait autour de la Terre) et sur ce que la science avait cru pouvoir démontrer. « Mais aussitôt après je pris garde que, cependant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallaitnécessairement que moi, qui pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis,était si ferme et si assurée, que les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables del'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que jecherchais. » Il y a un fait qui échappe au doute ; mon existence comme pensée. Que ce que je pense soit vrai ou faux, je pense.Et si je pense, je suis. Le néant ne peut pas penser. La première certitude que j'ai est donc celle de mon existence,mais comme pure pensée, puisque, en toute rigueur, je n'ai pas encore de preuve de l'existence de mon corps.Quand bien même je nierais que le monde existe, que mon corps existe, que je puisse penser correctement, je nepourrais remettre en cause ce fait : je pense, et par suite, je suis. La volonté sceptique de douter de tout, l'idéequ'aucune vérité n'est accessible à l'homme, se brise sur ce fait : je pense. Voilà le roc, voilà l'argile. Voilà le pointferme grâce auquel j'échappe à la noyade dans l'océan du doute, par lequel je retrouverai la terre ferme de lascience vraie. La difficulté provient de l'interprétation à donner à ce « je ». Il n'est pas l'individu concret. Ce n'est pas Descartes , homme du XVII ième siècle, c'est tout individu pensant qui peut dire « je pense donc je suis », pour peu qu'il refasse, pour lui-même, l'expérience entreprise. Ce « je » est, par définition, désincarné ; tout ce que je peux affirmer, à ce moment, de l'itinéraire cartésien, c'est mon existence comme pensée, puisque, répétons-le, je dois encore, temporairement, nier l'existence du corps. Les deux conséquences majeures que Descartes tire de sa découverte sont d'une importance cruciale pour l'histoire de la philosophie.. »

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Dissertation : "philosopher , est-ce savoir " Terminale Philosophie

Comment écrire une dissertation ?

La méthode de la dissertation comporte quatre étapes : - Analyser le sujet ; - Rechercher les idées et les exemples et formuler la problématique ; - Établir le plan détaillé et préparer l'introduction et la conclusion ; - Rédiger.

Quel ce qu'une dissertation ?

Exercice scolaire de composition écrite, consistant dans la discussion d'un sujet de littérature, d'histoire ou de philosophie. 3. Développement long, ennuyeux, discours pédant : Il fit une dissertation sur sa maladie.

Comment faire l'introduction de la dissertation ?

L'introduction doit donc mettre en valeur une problématique : il s'agit de trouver une ligne directrice et la développer. Il faut ainsi se poser ces questions après avoir bien pensé au sujet : - qu'est-ce que je veux démontrer dans ma dissertation ?

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Penser est-ce nier l’irrationnel ?

Par lunalebert   •  12 Mars 2018  •  Dissertation  •  1 310 Mots (6 Pages)  •  835 Vues

Devoir de philosophie

Sujet : Penser est-ce nier l’irrationnel ?

  La première évidence qui s'impose à nous est que penser ce n'est pas nier l'irrationnel. En effet, nous pouvons dans une première partie penser que penser ce n'est pas nier l'irrationnel, car en effet d'une part penser veut dire faire travailler son esprit,réfléchir raisonner, d'une autre part nier veut dire affirmer avec force l'inexistence de quelque chose, le rejeter comme faux puis irrationnel c 'est ce qui est en dehors du domaine de la raison ou qui s'y oppose. Donc nous verrons dans une première partie, le relativisme qui est un mouvement de pensée qui affirme qui n'existe pas de vérité absolue et universelle, et le scepticisme qui est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensé et ne croit pas en la possibilité d'atteindre la connaissance et la vérité.De plus nous verrons ce que pense Kant de ses deux mouvements. Puis dans une seconde partie nous allons voir que penser c'est nier l'irrationnel, nous nous aiderons du doute méthodique et du Cogito. Puis nous verrons ce que Descartes et Freud pense de cela. Est-ce que penser c'est nier l’irrationnel ? C'est la question que nous nous posons.

    On peut penser que penser ce n'est pas nier l'irrationnel parce que penser c'est faire travailler son esprit,réfléchir, raisonner. En effet nous pouvons voir à travers le relativisme qui est un mouvement de pensée qui affirme qui n'existe pas de vérité absolue et universelle que le relativisme est une position tolérante ou chacun peut affirmer ce qu'il veut de plus il permet la diversité des opinions permettant de se confronter à d'autre pensées que les notre. En effet, nous pouvons avoir des valeurs morales et politiques différentes en fonction de sa culture, ce qui permet des désaccords entre les philosophes.  Mais le relativisme renonce à l'objectivité scientifique, de plus il considère que toutes les opinions se valent hors on peut considéré qu'il existe des opinions intolérables et enfin le relativisme affirme qu'il n'existe aucune vérité absolue et universelle or ils cherchent à nous convaincre que leur position et leur doctrine est universelle,vraie et acceptable. Nous pouvons également voir à travers le scepticisme qui est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre la connaissance et la vérité, qu'il existe des illusions de perception qui rendent incertain nos jugements sur la réalité qui nous entoure, puis le fait de refuser de porter des jugements évite l’erreur. De plus pour le scepticisme ont atteint cette sérénité en évitant les contradictions angoissantes entre nos certitudes  c'est ce qui s'appelle l'ataraxie. Le problème c'est que les septiques doutent de tout, ils affirment qu'il est impossible de parvenir à une vérité et pourtant ils affirment que seule leur position théorique est acceptable et vraie, de plus, pour eux il est impossible de s'orienter dans l'existence sans certitudes. Et enfin si nous ne comprenons pas le scepticisme correctement nous pouvons croire que c'est une forme de paresse intellectuelle, il n'y aurait donc pas de raison de chercher de vérité si on considère qu'elle est impossible à atteindre. Mais nous savons que Emmanuel Kant refuse le scepticisme et le relativisme dans la mesure où ils sont contradictoire.

     Il s'agit dans cette deuxième partie de montrer que l'on peut nier l'irrationnel en pensant. En effet, les certitudes liées à la perception ne résistent pas au doute méthodique.En effet les 3 certitudes liées à la perception sont que les qualités perçues appartiennent à l'objet perçu, que l'objet perçu existe réellement et que enfin l’identité personnelle  se conçoit à partir de l'apparence physique. En effet Descartes, part du sens commun qui voudrait que ce qu'il y a de plus certain nous viennent de nos perceptions. Or, on peut être victime d'illusion de la perception quand on attribue une qualité à un objet on peut être troublés par de telles visions. Comme Descartes recherche une certitude absolue, il préfère généraliser le doute et se dire qu'il ne faut jamais faire confiance à ses sens. Il nous dit que la perception peut tout de même nous donner certaines certitudes, par exemple ; il est toujours certain que son corps est bien le sien e que les objets qu'il touche et perçoit existe réellement. De pus on retrouve deux symptômes, les hallucinations, c'est à dire la perception qui correspond à aucun objet réel. On a aussi des troubles de l'identité et on s'invente des corps différents du notre. Si Descartes peut se comparer à un fou, il n'y a plus aucunes certitudes qui soit lié à la perception. Ce n'est parce qu'on perçoit quelque chose, que ça existe et notre identité peut être différente de celle que l'on voit. Enfin la folie est une exception et par conséquent elle peut servir à remettre en question toutes nos certitudes. C'est la raison pour laquelle Descartes constate que tous les hommes ont  l'habitude de rêver. Or, dans le rêve, nous sommes comparable à un fou puisque nous percevons des objets qui n'existent pas et nous nous inventons des identités différentes de la notre. La question est donc de savoir si on peut distinguer le rêve et la réalité. Pour Descartes la différence entre le rêve et la réalité n'est pas assez clair pour qu'on puisse la distinguer. En effet quand on rêve, on a la certitude que ce qui nous arrive est réel. Et cette confusion conduit à penser que nos perception et que la conscience qui les accompagne ne sont pas assez solide pour fonder une connaissance certaine. De plus, la première certitude incontestable est celle du cogito ''je pense donc je suis''. En effet, penser et douter sont une seule et même chose, il est donc possible de douter d'absolument tout (son corps, le monde matériel...) sauf de l’existence de la pensée. C'est une évidence, c'est à dire une intuition intellectuelle. De plus les conséquence du cogito sont qu'il est possible de parvenir à une pensée totalement rationnelle. En effet,le doute méthodique permet de se débarrasser de tous les préjugés et le cogito qui est une certitude qui n'a pas besoins d'être démontrer, peut servir de fondement à la pensée c'est à dire de de première vérité qui donne sa solidité à notre connaissance. Pour Descartes, nous sommes tous totalement conscient de nous même, c'est à dire que nous nous connaissons parfaitement. L'inconscient de soi est une connaissance parfaite de soi-même. On est totalement responsable de nos actes ce qui exclu l'idée d’inconscient propre à Freud. L'inconscient implique deux choses, la majeur partie de notre esprit est caché, il est donc impossible de se connaître. L'inconscient produits des effets, tel que des actions, des rêves, des maladies mentales, ça signifie que nous sommes pas libre. Enfin la solution au problème de l'identité personnelle, il faut que nous soyons des êtres singuliers mais aussi qu'il y est une forme d'unité malgré les changement qui nous affectent. Si comme le dit Descartes nous sommes des substances pesantes, cela veut dire que c'est le même moi, la même réalité qui va supporter ses modifications.  

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Être conscient, est-ce savoir ?

Par Hubertcamembert   •  22 Février 2023  •  Dissertation  •  504 Mots (3 Pages)  •  346 Vues

Depuis des siècles, les philosophes se sont posé la question de savoir ce qu'est la conscience et si elle est équivalente à la connaissance. En effet, être conscient signifie-t-il automatiquement savoir ? Ou la conscience peut-elle exister indépendamment de la connaissance ? Ce sujet soulève des questions profondes sur la nature de la conscience, la source de la connaissance et la relation entre les deux. Afin de répondre à ces questions, nous allons explorer le sujet de manière dialectique en trois parties distinctes.

Première partie : La conscience comme condition préalable à la connaissance

La conscience est souvent considérée comme une condition préalable à la connaissance. En effet, pour qu'une personne soit capable de connaître quelque chose, elle doit être consciente de son existence. La conscience peut être définie comme la capacité à percevoir, à ressentir et à être conscient de son propre état. Sans conscience, il serait impossible de prendre conscience de quoi que ce soit.

Cependant, la conscience ne garantit pas nécessairement la connaissance. Par exemple, une personne peut être consciente de l'existence d'un objet sans savoir de quoi il s'agit. La conscience peut donc être considérée comme une condition préalable à la connaissance, mais elle n'est pas suffisante pour que la connaissance soit acquise.

Deuxième partie : La connaissance comme résultat de la perception

La connaissance est souvent considérée comme le résultat de la perception. En effet, pour connaître quelque chose, il faut d'abord percevoir cet objet à travers nos sens. Cependant, la perception n'est pas toujours fiable et peut être trompeuse. Par exemple, les illusions d'optique montrent que la perception peut parfois être trompeuse et que ce que nous percevons ne correspond pas toujours à la réalité.

Par conséquent, la connaissance ne peut pas être réduite à la simple perception. La perception est une condition nécessaire à la connaissance, mais elle n'est pas suffisante. La connaissance requiert une évaluation critique de la perception, un processus cognitif qui consiste à analyser les informations perçues et à déterminer leur pertinence et leur fiabilité.

Troisième partie : La conscience et la connaissance sont intimement liées

La conscience et la connaissance sont intimement liées car la conscience est la base sur laquelle la connaissance est construite. La conscience permet la perception, qui est la première étape de la connaissance. La conscience est également nécessaire pour évaluer les informations perçues et déterminer leur pertinence et leur fiabilité.

En outre, la conscience est également nécessaire pour la réflexion et la prise de décision. La conscience permet à une personne de réfléchir sur ses connaissances et de prendre des décisions éclairées. La conscience est donc à la fois la base et la finalité de la connaissance.

Conclusion :

En conclusion, la conscience et la connaissance sont intimement liées, mais elles ne sont pas équivalentes. La conscience est la condition préalable à la connaissance, mais elle n'est

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COMMENTS

  1. Philosophie dissertation :philosopher est-ce nier le savoir

    Bonjour Nier le savoir?certainement pas à mon avis,philosopher c'est au contraire chercher à connaitre le le savoir pour le discuter,(peser le pour et le contre). Il arrive souvent que les philosophes st un temps d'avance sur les scientifiques,ce qui les aide à selon le discourt chercher mieux,ce qui à son tour,alimente les réflexions des penseurs.Dans tout les sens les uns aides les ...

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    C'est un courant de pensée fondé par Pyrrhon d'Élis, philosophe grec. Reconnaissant l'impossibilité de saisir le fond des choses en toute certitude, le sceptique se contente de retenir son jugement et recommande de s'en tenir au doute.

  5. Le Savoir

    Platon pense que le savoir permet de dépasser notre conditionnement, d'épanouir notre esprit, de se libérer, de s'élever dans la spiritualité, tout simplement, de s'accomplir en tant qu'humain.

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  7. philosophie dissertation :philosopher est-ce nier le savoir

    Il arrive souvent que les philosophes st un temps d'avance sur les scientifiques,ce qui les aide à selon le discourt chercher mieux,ce qui à son tour,alimente les réflexions des penseurs.Dans tout les sens les uns aides les autres.En un mot philosopher c'est chercher à comprendre,chercher à savoir comme les scientifiques,les uns dissertes,les autres expérimentent.

  8. DM de philosophie sur le fait de philosopher

    Introduction : Le philosophe ne prétend pas posséder le savoir alors philosopher ne revient pas à posséder le savoir. Seuls les Dieux possèdent le savoir absolu, la philosophie revient donc à désirer ce savoir qu'ils ne le possèdent pas.

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  18. philosopher est ce nier le savoir si oui pourquoi

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