dissertation philo justice et droit

plans philo à télécharger pour préparer examens & concours     > tous nos plans

dissertation philo justice et droit

La politique  >  La justice et le droit

voir un extrait gratuit  |  voir les sujets traités  |  plans de dissertations  |  plans de commentaires

Liste des sujets traités

dissertation philo justice et droit

Commentaires disponibles

Votre sujet n'est pas dans la liste ? Obtenez en moins de 72h : - problématique entièrement rédigée - un plan détaillé rédigé complet, avec parties et sous-parties - la possibilité de questionner le professeur sur le plan proposé Prestation personnalisée réalisée par un professeur agrégé de philo

Exemple de sujet : La compétence donne-t-elle des droits ?

Ce sujet présente une complexité méthodologique majeure : il ne se réfère pas à un seul domaine de réflexion, ce qui oblige à glisser, dans les exemples mobilisés, d’un secteur philosophique à un autre (ou, pour le dire dans le langage du lycée, d’un thème du programme à un autre). Il convient donc de veiller à ce que toutes les références ou les exemples mobilisés ne réduisent pas le champ de compréhension de la notion de compétence. Il convient en ce sens de partir de la définition la plus construite possible de la compétence. La compétence désigne généralement l’articulation entre une excellence intellectuelle (qui tient à la connaissance que possède un individu d’un domaine particulier de la réalité) et un excellence technique ou pratiques (qui est liée à un savoir-faire, à une habileté particulière à manier les choses concrètes). La question posée par le sujet suppose donc implicitement l’opposition entre l’homme compétent à l’homme ignorant pour savoir si la possession de qualités particulières, d’une excellence propre, permet à celui qui les possède plus qu’à celui qui en est dépouill&e... [voir le corrigé complet]

logo 20aubac

La justice - dissertations de philosophie

  • Défendre ses droits, est-ce défendre ses intérêts ?
  • A quelles conditions la loi peut-elle garantir la justice ?
  • Chacun a-t-il le droit de penser ce qu'il veut ?
  • Combattre l'injustice, n'est-ce pas respecter le droit ?
  • Du droit ou de la force, lequel est un moyen pour l'autre ?
  • Est-ce la même chose de faire respecter le droit par la force que de fonder le droit sur la force ?
  • Est-il juste de posséder ?
  • Être juste, est-ce traiter tout le monde de la même façon ?
  • Existe-t-il un droit à la révolte ?
  • La justice se confond-elle avec la stricte égalité ?
  • La justice sociale est-elle une utopie ?
  • La justice suppose-t-elle l'égalité ?
  • La liberté sans la justice est-elle une véritable contradiction ?
  • La loi n’est-elle qu’une contrainte ?
  • Le droit n'est-il que le produit de l'histoire ?

dissertation philo justice et droit

  • Philosophie

Comment bien introduire une dissertation sur la justice et le droit ?

  • Kevin BELTOU
  • 4 Juin 2019

À lire dans cet article :

dissertation philo justice et droit

La justice et le droit est une notion centrale à maîtriser pour le BAC car on la retrouve souvent en dissertation. Elle peut-être utilisée pour les dissertations sur la politique, sur la société ou encore sur le droit.

Comment traiter la relation entre la justice et le droit dans une dissertation ?

Les hommes vivent en société et obéissent à des lois autrement dit à des règles. Mais qu’est ce qui fonde leur autorité ? À quoi servent les lois ? Le droit peut-il être injuste ?

Les relations sont très étroites entre la justice et le droit dans la mesure où le second est censé permettre le premier. Le droit , par l’ensemble des lois qui le constituent, est ainsi généralement conçu comme étant l’ application de la justice .

La justice : une définition étymologique

La déesse thémis.

Dans la culture occidentale, la justice est souvent assimilée symboliquement à la déesse grec Thémis. Elle est d’une part la fille de Gaïa (la Terre) et d’Ouranos (le Ciel) et d’autre part la seconde des épouses divines de Zeus.

Elle est le symbole de la justice fondée sur la connaissance et la sagesse . Allégorie de la justice et du droit, on la représente généralement :

  • avec une balance dans une main censée représentée l’équilibre
  • un glaive dans l’autre main qui symbolise le châtiment
  • les yeux bandés montrant ainsi son impartialité.

La justice est donc ce qui assure l’ordre , l’équilibre dans les rapports sociaux en usant de la force pour faire appliquer ces décisions quand cela est nécessaire. Elle examine et tranche les litiges ramenant ainsi la paix sociale.

La justice et la violence

Elle met fin au cycle de violence et en ce sens elle se distingue largement de la vengeance .

L’acte de vengeance ne saurait être un acte juste, un acte de justice dans la mesure où cet acte consiste à répondre à une souffrance par un autre souffrance. Le cycle de violence initiée par le crime de départ continue de s’ancrer dans des rapports de forces instables qui ne sont nullement des rapports de droit. L’acte de vengeance, en plus d’être généralement le fait d’une des parties concernées dans le litige, ne cherche pas à mettre fin au cycle de violence et à réparer.

Distinction entre le légal et le légitime

Alors que c’est l’objectif visé par la justice. La justice cherche à rétablir une certaine forme d’égalité entre les individus. Pourtant il peut arriver que le droit qui est censé être l’application de la justice et du juste, se révèle être injuste .

L’histoire est à cet égard un réservoir d’exemples intéressants mettant en lumière le décalage qu’il peut exister entre le droit et le juste, entre

  • d’un côté le légal c’est-à-dire ce qui est conforme aux lois instituées par les institutions juridiques et législatives (c’est-à-dire la Constitution, le code civil etc..)
  • de l’autre côté le légitime (c’est-à-dire ce qui correspond à l’idéal ou au sentiment de justice).

Ainsi le légal n’est pas toujours synonyme de légitime. En tant que tel le légal ne coïncide donc pas toujours avec le juste.

Un exemple d’accroche pour une dissertation sur la justice et le droit

La loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs instaure un système légal de discrimination et d’inégalité et pourtant cette loi n’est pas juste.

De même l’arrêt de la Cour suprême américaine Plessy vs. Ferguson du 18 mai 1896 ouvre la voie à la mise en place d’un système légal de discrimination raciale aux Etats-Unis qui se verra renforcé dans les années 1960 dans les Etats du sud des Etats-Unis avec les lois Jim Craw. Selon ce système ségrégationniste, les Afro-américains sont ” separate but equal ” (séparés mais égaux). Cependant, la mise en place d’un système juridique différencié en défaveur des Afro-américains rompt avec tout idéal d’égalité.

Ces exemples montrent que les lois ne sont pas toujours justes .

Les problématiques tombées au BAC en dissertation sur la justice et le droit

Pour t’aider à appréhender une dissertation sur la justice et le droit, voici les sujets de bac autour de ses thématiques :

  • questionnent leur rapport (” le droit-est-il toujours juste ? ” ou encore ” les lois peuvent-elles être injustes ? “)
  • cherchent une définition de la justice en la mettant en rapport avec des notions proches comme la vengeance (” la justice est-elle une forme de vengeance ? “)
  • questionnent aussi le pourquoi de la justice et le sens de la punition (” pourquoi punir ? “)

Pour traiter ces questions il est essentiel de maîtriser certaines distinctions comme :

  • la distinction entre le légal et le légitime que nous avons esquissé plus haut
  • la distinction encore entre le droit naturel ( idéal de droit qui se veut universel c’est-à-dire applicable à tous, et absolu c’est-à-dire qu’il n’est relatif à aucune société particulière ) et le droit positif ( droit existant incarné par les institutions et les lois qui régissent une société donnée)

Regarde cette vidéo qui te rappelle aussi certains incontournables de la notion Justice et Droit.

Bien maîtriser ces définitions est essentiel pour rédiger une bonne introduction sur cette thématique. Maintenant que tu sais comment introduire une dissertation sur la justice et le droit, tu peux consulter d’autres articles notionnels pour vous aider lors de la dissertation.

Tu veux plus d’informations et de conseils pour réussir tes examens et trouver ton orientation ? Rejoins-nous sur Instagram et TikTok !

Les transport à tarifs réduits pour les jeunes, étudiants et apprentis

Comment trouver un stage de seconde , 5 choses à faire pour s’occuper pendant les vacances d’été, les destinations de voyage les moins chères pour les étudiants, les mécanismes des crises financières, stage pratique : tout savoir sur la deuxième partie du bafa, étudier à montpellier : formations et coût de la vie, étudier à toulouse : formations et coût de la vie, je redouble la terminale au lycée, que faire , peut-on contester les notes obtenues au baccalauréat .

dissertation philo justice et droit

Inscris-toi à la newsletter du futur 👇🏼

Dans la même rubrique....

Image article contes

Le genre littéraire du conte

bac 2023 corrigé philosophie

Bac 2024 : le corrigé de l’épreuve de philosophie

conseils bac philosophie

Bac 2024 : nos conseils pour réussir ta dissertation de philosophie

quiz philosophie bac 2024

Quiz philosophie bac 2024 : teste tes connaissances en philosophie

Réussir bac de philo

5 conseils pour réussir son bac de philo

bac de philosophie

Les erreurs à ne pas commettre au bac de philosophie

philosophie idéal réel

Philosophie : l’idéal et le réel

Épictète philosophie

Philosophie : Ce qui dépend de nous chez Épictète

Pimido : Pimp my docs ! Entraide et ressources académiques pour réussir vos études

  • Recherche par auteur ou oeuvre
  • Recherche par idée ou thème
  • Recherche par mot clé
  • Détecteur de plagiat
  • Commande & correction de doc
  • Publier mes documents
  • Nos astuces
  • Vie étudiante
  • Témoignages

Consultez tous nos documents en ligne !

ABONNEZ-VOUS

à partir de 9.95 € sans engagement de durée

Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

La justice est l'un des thèmes centraux du programme de philosophie de terminale. La vie en société impose en effet de se questionner non seulement sur l'origine et sur la mise en place « technique » de la communauté humaine, mais également sur les valeurs et les normes que reflète cette forme de vie. La justice est également une notion complexe, puisqu'elle peut poser des questions techniques intéressant les magistrats, les avocats, les législateurs, mais qu'elle concerne aussi un grand nombre de situations qui interpellent tous les individus. Réfléchir philosophiquement à la justice, c'est donc s'intéresser à l'amélioration de la vie en commun, mais également se questionner sur sa propre conduite vis-à-vis des autres, des lois et des institutions, questionnement dont le citoyen éclairé ne peut faire l'économie.

Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

Credit Photo : Freepik stories

Facebook

Sujet 1 - Y a-t-il un droit du plus fort ?

On peut être tenté de croire que le monde humain, comme le monde de certains animaux, est structuré par des rapports de force : les forts imposent leur loi par la violence ou la menace, les faibles obéissent par crainte. Nous le savons trop bien, notre monde ressemble parfois à ces jeux de pouvoir. Mais si le fort peut imposer sa loi, en a-t-il pour autant le droit  ? Le sujet invite à explorer ce qui justifie la domination de ceux qui sont au pouvoir, pour peut-être découvrir avec Rousseau que le droit du plus fort est une expression fondamentalement contradictoire ( Le contrat social ).

Sujet 2 - Être juste, est-ce obéir aux lois ?

Lorsqu'on vit dans une société civile, il peut être tentant de croire que le respect scrupuleux des lois édictées par le législateur fait de nous une bonne personne. Mais si la justice est la recherche du rapport adéquat à mes semblables, est-il certain que la loi est toujours le meilleur guide pour savoir comment me comporter avec les autres ? N'y a-t-il pas des cas où être juste, c'est prendre le risque de désobéir aux lois pour suivre son sentiment intime de la justice ?

Sujet 3 - Qu'est-ce qu'une loi injuste ?

«  Loiinjuste  » semble être une contradiction dans les termes. Quel est en effet le but des lois, sinon de faire régner la justice là où auparavant était l'injustice ? Pourtant, nous savons que tous les législateurs ne veulent pas le bien de leurs concitoyens, et que des lois peuvent être mauvaises parce qu'elles sont mal faites, ou édictées par des personnes malveillantes. Mais sur la base de quel critère peut-on dire qu'une loi est injuste, alors que c'est précisément le rôle des lois, semble-t-il, de nous dire ce qui est juste ?

Sujet 4 - Une société juste peut-elle accepter les inégalités ?

Depuis longtemps, les philosophes cherchent à penser une société idéale, constatant que les sociétés réelles sont perfectibles, et ne tiennent pas toutes leurs promesses. Mais une société idéale est-elle une société où règne l'égalité, comme on le pense souvent spontanément ? Pourtant, si Thomas More, dans son Utopie envisage de faire participer tout le monde au travail, il ne se soucie pas outre mesure de l'égalité entre hommes et femmes. De même, Platon, lorsqu'il brosse le portrait de la Cité Idéale dans la République , assume qu'elle soit une société inégale. Les inégalités sont-elles une entorse à la justice, ou bien y a-t-il des inégalités souhaitables qu'on peut tolérer, voire rechercher, comme le pensait John Rawls ?

Sujet  5 - Peut-on tout pardonner ?

Le pardon semble être une valeur importante pour les êtres humains, et se présente de plus comme une nécessité pour vivre en société, car il serait impossible de vivre ensemble en se tenant rancune de chaque vexation, injure ou faute. Le pardon peut même sembler une marque de supériorité, comme Corneille le montre avec force dans Cinna . Mais n'y a-t-il pas des crimes que l'horreur rend imprescriptibles, donc impardonnables, comme le suggère Jankélévitch  ? Doit-on accepter de pardonner aux criminels de guerre et aux monstres, au risque peut-être de brouiller la frontière entre des crimes de gravité très différente ?

Sujet 6 - Obéir aux lois, est-ce renoncer à sa liberté ?

La loi se présente d'abord à l'individu comme une contrainte : tu ne dois pas faire cela, même si tu en as envie. La loi semble mettre une limite à ma liberté, en m'interdisant d'aller jusqu'au bout de celle-ci. Au point que l'on peut être tenté, avec l'anarchiste Stirner , de revendiquer que l'on a le droit de faire tout ce qu'on peut, et qu'on ne doit pas accepter de limite à sa liberté. Mais n'est pas au risque, comme le craignait Hobbes dans son Léviathan , de promouvoir une société du pied de guerre permanent, de la lutte de chacun contre chacun ? N'est-ce pas au contraire dans le cadre sûr instauré par les lois que s'expérimente la véritable liberté ?

Sujet 7 - Le droit n'est-il qu'un rapport de force ?

Nous l'avons vu plus haut, le rapport de force semble s'opposer à la justice, parce que le fort n'a pas forcément la légitimité de s'imposer. Mais une question plus troublante peut alors surgir : n'est-il pas possible que les lois soient en fait des outils de domination pour les puissants, qui pourraient par leur entremise imposer leurs propres intérêts en les faisant passer pour quelque chose de juste ? Ce risque, c'est que la justice ne soit qu'une force déguisée en justice pour paraître plus respectable, comme le craignait Pascal dans ses Pensées .

Sujet 8 - La violence peut-elle être légitime ?

Spontanément, la violence nous semble être une injustice, et ce serait le rôle de la justice de nous protéger d'elle. Mais non seulement peut-on observer que la justice elle-même peut faillir à sa mission en nous violentant injustement, comme dans le cas de violences policières excessives, mais encore pouvons-nous observer que la justice n'est rien sans l'usage de la violence, ou au moins, de la menace de la violence. Faut-il penser avec Weber que c'est l'État qui détient le monopole de la violence légitime ?

Sujet 9 - Sommes-nous justes par intérêt ?

Il semble à première vue que la justice réclame de nous d'être désintéressés : être juste, c'est agir conformément à la justice, peu importe si c'est à mon avantage ou à mon désavantage. Mais on peut en réalité douter que les hommes soient capables d'un tel désintéressement. N'est-ce pas finalement par lâcheté que nous agissons justement, parce que nous craignons la sanction sociale et la désapprobation des autres ? Si nous pouvions échapper aux conséquences de nos actes, serions-nous vraiment prêts à être juste de façon désintéressée, comme le demande cyniquement Thrasymaque dans la République de Platon ?

Sujet 10 - Existe-t-il un droit naturel ?

Quiconque voyage se rend rapidement compte que les lois, supposées être justes, donc universellement valables, varient en effet en fonction des pays. La même variation se constate dans le temps à travers l'Histoire, au point qu'on puisse se scandaliser, avec Pascal , que la justice change à ce point de visage quand on passe une frontière. Pour résoudre ce scandale, on peut être tenté de rechercher des règles de justice qui ne varieraient pas, et qui seraient tellement valables qu'elles devraient être partout et tout le temps acceptées. Mais un tel droit naturel existe-t-il ?  

Sources : - Pierre CORNEILLE, Cinna. - Thomas HOBBES, Léviathan. - Vladimir JANKELEVITCH, L'imprescriptible. - Thomas MORE, Utopie. - Blaise PASCAL, Pensées. - PLATON, République. - John RAWLS, Théorie de la justice. - Jean-Jacques ROUSSEAU, Contrat social. - Max STIRNER, L'unique et sa propriété. - Max WEBER, Le savant et le politique.

Besoin d'un tuteur ? Nous pouvons vous aider !

Articles liés.

Bac : comment se préparer au rattrapage

Bac : comment se préparer au rattrapage

Baccalauréat : qu'est-ce que le grand oral ?

Baccalauréat : le grand oral (2024 : 24 juin au 3 juillet)

Exemples de sujets de dissertation sur Les Fleurs du Mal de Baudelaire

Exemples de sujets de dissertation sur Les Fleurs du Mal...

Articles récents

Nouveau premier ministre UK : comment fonctionne la monarchie parlementaire au Royaume-Uni ?

Nouveau premier ministre UK : comment fonctionne la...

Bac : comment se préparer au rattrapage

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : La justice

La justice, principe fondamental de la philosophie politique et morale, interroge la répartition équitable des droits et des devoirs au sein de la société. En explorant la justice, nous nous penchons sur les notions de droit, d’équité et de responsabilité, et nous réfléchissons aux mécanismes qui assurent l’ordre social.

dissertation philo justice et droit

Est-ce par crainte que l’on obéit aux lois ?

La problématique philosophique de l’obéissance aux lois alimente le débat sur les motivations humaines. Cette dissertation questionnera s’il est la peur, l’élément premier régissant notre soumission aux législations existantes. Une thématique épineuse, retraçant les méandres de la conscience morale.

  • Dissertations

dissertation philo justice et droit

Est-ce à la justice de dire où est le mal ?

La question de départager le bien et le mal est un débat vieux comme la philosophie elle-même. Ce dilemme, « Est-ce à la justice de dire où est le mal ? », révèle l’interaction entre les notions éthiques et juridiques, concept central à notre coexistence sociale.

dissertation philo justice et droit

Appliquer des lois justes suffit-il pour assurer la justice ?

La question de savoir si l’application de lois justes est suffisante pour assurer la justice est à la fois complexe et délicate. Il s’agit donc, ici, d’analyser la relation entre légalité, équité et justice sociale.

dissertation philo justice et droit

Comment décider qu’un acte est juste ?

La décision de juger un acte comme juste soulève des interrogations philosophiques profondes. Cette dissertation introspective se concentre sur les multiples prismes selon lesquels on peut évaluer la rectitude d’une action, en considérant différents courants philosophiques et éthiques.

dissertation philo justice et droit

Défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ?

La dissertation à propos de la défense de ses droits et de ses intérêts soulève un débat crucial : est-ce que défendre ses droits signifie nécessairement défendre ses intérêts ? Cette question met en lumière l’interrelation entre droits individuels et intérêts personnels.

dissertation philo justice et droit

Assurer la sécurité, est-ce le but de la loi ?

La loi, pierre angulaire de toute société civilisée, assure-t-elle véritablement notre sécurité ? Sa finalité première est-elle la protection de l’individu au détriment parfois de sa liberté ? Décortiquons ces questions intrinsèquement liées à notre conception de la justice.

dissertation philo justice et droit

A quoi reconnaît-on un jugement vrai ?

Le questionnement sur la reconnaissance d’un jugement vrai est au cœur des débats philosophiques. Cette dissertation analysera les critères de vérité, définis par différents penseurs, pour apporter des réponses à ce sujet complexe et essentiel.

dissertation philo justice et droit

L’État peut-il être juste ?

La question de la justice de l’État est un sujet de débat philosophique complexe et controversé. Ce sujet nous invite à réfléchir sur la nature de l’État, son rôle et ses limites, ainsi que sur la notion de justice elle-même.

dissertation philo justice et droit

Une société peut-elle se passer d’Etat ?

La question de l’existence de l’Etat au sein d’une société suscite de nombreux débats philosophiques. Cette dissertation se penchera sur la possibilité pour une société de fonctionner sans la présence d’un Etat, en analysant divers arguments et perspectives.

dissertation philo justice et droit

Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?

La dissertation philosophique qui suit se penche sur la question de savoir si le désir de paix est intrinsèquement lié à la quête de justice. Nous analyserons les différentes perspectives et implications de cette interrelation complexe.

Groupe de personnes, représentant les autres

Peut-on être juste avec les autres sans les aimer ?

La dissertation philosophique qui suit se penche sur la question de savoir si l’on peut être juste envers autrui sans éprouver d’affection pour lui. Cette interrogation soulève des problématiques essentielles sur la nature de la justice et de l’amour.

dissertation philo justice et droit

L’égalité est-elle nécessairement juste ?

La question de l’égalité et de sa justice est un sujet complexe et délicat. Cette dissertation philosophique se propose d’analyser cette problématique, en questionnant les notions d’égalité et de justice, et en examinant leurs interrelations.

dissertation philo justice et droit

Peut-on apprendre â être juste ?

La question « Peut-on apprendre à être juste ? » soulève des interrogations fondamentales sur la nature de la justice, l’éducation morale et la capacité humaine à changer. Cette dissertation philosophique explorera ces thèmes en s’appuyant sur diverses perspectives philosophiques.

la justice et la balance du juste

Y a-t-il une justice en dehors du droit ?

La question de l’existence d’une justice indépendante du droit est un sujet complexe et controversé. Cette dissertation philosophique explorera les différentes perspectives sur cette question, en examinant les arguments pour et contre l’existence d’une justice en dehors du cadre juridique.

01 86 76 13 95

(Appel gratuit)

Cours : La justice et le droit

La justice et le droit

Les premières épreuves du bac 2024 sont pour bientôt ! Consulte notre dossier sur le contrôle continu et le calcul des notes de ton bac pour maximiser ta préparation pour les révisions à ton examen 💪

Introduction :

Nous considérons parfois certaines situations injustes, mais qu’est-ce que réellement souffrir d’une injustice ? Le terme latin justicia peut être traduit par « conformité avec le droit » ou encore « sentiment d’équité ». Justice et droit semblent donc à première vue indissociables. Le juste est ce qui est légal et ce qui respecte la loi prescrite par le droit. La justice est donc la conformité aux prescriptions des lois, afin de protéger les individus des injustices qu’ils subissent dans leurs rapports aux autres.

  • Mais suffit-il de se conformer à la loi pour être juste ?
  • La justice n’est-elle pas d’abord une vertu humaine, la volonté de respecter autrui et son bien ?

Dans un premier temps nous nous questionnerons sur ce qui pousse l’être humain à être juste, l’est-il par devoir moral ou l’est-il naturellement ? Dans un deuxième temps nous analyserons ce qu’est l’injustice. Finalement, nous verrons si être juste consiste à réparer les inégalités naturelles et à donner à tous les mêmes chances de réussite – comme l’indique le symbole de la justice qu’est la balance.

Justice et légalité

L’être humain est-il naturellement juste .

Sans la protection de la justice, comment la société pourrait-elle survivre ? Que seraient les rapports sociaux sans lois pour les contrôler et les sanctionner ? Les êtres humains seraient-ils naturellement justes et soucieux de respecter l’ égalité et l’intégrité physique et morale des autres ?

Dans l’Antiquité, le philosophe Platon tentait déjà de répondre à ces questions. Dans La République , Socrate affirme que l’ordre le plus souhaitable pour l’âme humaine et au sein de la cité est un ordre juste . Comme l’indique le symbole de la balance, la justice, c’est l’équilibre. Ainsi chaque personne doit être à sa place et seuls les philosophes devraient pouvoir gouverner.

  • En effet ils accompliraient leurs missions non par goût du pouvoir mais par devoir.

Une personne juste équilibre toutes les forces en elle et atteint une stabilité physique et psychologique. Souvent, nous nous sentons équilibrés lorsque nous atteignons un certain niveau de confiance et de sérénité. Dans la cité, l’ ordre juste est celui où chacun a sa place et s’en trouve satisfait.

La justice est donc d’abord une vertu individuelle, une qualité  morale , qui s’entretient et se répercute dans l’organisation sociale.

  • Aucune cité ne peut être juste si l’individu ne cultive pas en lui la vertu du juste .

Mais l’être humain est-il juste par nature ?

Hobbes et l’état de nature.

Selon Hobbes , l’état de nature – à savoir l’être humain tel qu’il serait sans la société – est fondamentalement mauvais . Selon lui, « l’Homme est un loup pour l’Homme » car sans la société, et donc sans le contrat social, l’être humain commet l’injustice par peur de la subir. Il justifie ainsi la monarchie absolue dans son œuvre la plus connue, le Léviathan . Selon lui, le meilleur moyen d’obtenir une paix sociale est de garantir le respect du contrat social en déléguant la totalité du pouvoir du peuple entre les mains d’ un seul individu .

  • En possédant les pleins pouvoirs, il pourra juger rationnellement de ce qui est bon pour les autres puisqu’il n’aura pas peur de subir l’injustice.

Glaucon et l’histoire du berger Gygès

Glaucon, sophiste grec et élève de Socrate, est persuadé qu’aucun être humain n’est juste par choix. L’individu juste est un hypocrite qui porte un masque et le retire à la première occasion. Pour défendre sa thèse, Glaucon raconte à Socrate l’histoire du berger Gygès : Citoyen exemplaire et bon père de famille, Gygès trouve un jour un anneau qui le rend invisible. Dès l’instant où il comprend qu’il ne risque plus d’être puni grâce à son invisibilité, Gygès se met à commettre sans cesse des injustices. Il vole, viole et tue. Le brave Gygès devient alors un véritable malfaiteur .

  • Sa fidélité à la justice et son respect du bien d’ autrui n’étaient qu’apparents et non un choix sincère.

Glaucon en conclut que dès qu’il en a l’opportunité, l’être humain ne résiste pas au pouvoir illimité de faire comme bon lui semble. Lors, dans ce cas, pourquoi la plupart des êtres humains respectent-ils la justice ? Selon le sophiste, les individus ne respectent les lois que parce qu’ils ont peur d’être punis et non par vertu ou par choix.

La justice est donc selon Glaucon une contrainte sociale qui bride notre puissance d’agir dès qu’elle devient nuisible pour autrui.

  • Originellement, la loi a pour fonction de défendre les êtres humains contre eux-mêmes.

Encore aujourd’hui, protéger sa vie et ses biens nous semble juste. Une fois la paix civile assurée, l’individu peut développer d’autres compétences intellectuelles, morales et artistiques. A contrario , dans les pays où la paix civile n’est plus assurée, des écoles ferment et les activités artistiques sont loin d’être prioritaires.

  • La justice est donc avant tout le respect des lois en vigueur dans un pays.

Si l’être humain était par nature juste, le droit n’existerait probablement pas et l’institution juridique des rapports sociaux serait inutile. Mais nous ne sommes malheureusement pas nécessairement bons et les rapports humains sont souvent conflictuels : c’est pourquoi l’arbitrage du droit par les lois est nécessaire.

Le droit punit l’illégalité

L’arbitrage du droit.

Directus , l’étymologie latine du droit, désigne « ce qui est en ligne droite, dépourvu de courbures et conforme à une règle ».

Droit :

Être dans son bon droit signifie être en règle. Le droit désigne l’ensemble des règles qui commandent la vie sociale et arbitrent les conflits dans la société. Le droit est dit positif lorsqu’il concerne la création et l’application des lois permettant un arbitrage entre les êtres humains. Il suppose alors l’intervention d’un arbitre impartial capable de régler un différend et de concilier des intérêts opposés.

La justice ou la vengeance ?

Pour que justice soit faite, un juge doit prononcer une sentence en appliquant une loi. Celui qui veut réparer lui-même l’injustice se venge : il commet alors à son tour une injustice.

Agir par vengeance consiste à rétablir l’équilibre sans égard pour la justice. C’est, selon la loi du talion, le principe d’« œil pour œil, dent pour dent ».

Le vengeur croit agir au nom de la justice, en réalité, il la détruit autant que celui contre lequel il dirige sa vengeance. Imaginons par exemple que nous retrouvions les pneus de notre vélo crevés, nous connaissons l’auteur du délit et décidons de lui faire la même chose : cette vengeance nous soulage dans l’instant. Or, elle nous enfermera avec l’autre dans un cercle vicieux où chacun sera tantôt victime, tantôt coupable. Par ailleurs, nous savons dans notre for intérieur qu’agir ainsi n’est pas la solution et nous donne une piètre estime de nous-même.

  • La vengeance est moralement humiliante pour celui qui la subit comme pour celui qui la commet.

Dans le Gorgias de Platon , Socrate débat avec Polos, disciple de Gorgias. Selon Polos il est préférable de commettre l’injustice plutôt que la subir. Cependant Socrate n’est pas d’accord avec lui et défend l’exact inverse disant qu’il est « préférable de subir l’injustice plutôt que la commettre ». En effet, le mal causé par l’injustice que l’on commet est bien plus profond et durable sur notre âme et sur la société, que le mal qu’on subit.

  • Le malheur lié à l’injustice subit n’est qu’« apparent » car notre âme n’en sort pas corrompue.

Agir au nom de la justice suppose d’accepter la médiation d’un arbitre raisonnable pour régler un conflit : seule la raison du juge est impartiale. Elle évalue avec discernement la perte subie par la victime et le dédommagement nécessaire. La justice donne à chacun la possibilité morale de rester digne.

Le regret et les excuses sont possibles pour celui qui commet l’injustice et celui qui la subit peut pardonner – un effort louable qui lui permet de passer à autre chose.

Dans la plupart des cas, la stricte application des lois est donc juste, néanmoins, elle doit l’être avec discernement pour tenir compte des cas particuliers ! Certaines circonstances peuvent mener à l’illégalité. Voler pour manger n’a pas la même valeur d’illégalité que voler en bande organisée. Tuer par légitime défense diffère de tuer de sang-froid.

  • C’est pourquoi la justice consiste à rendre un jugement équitable plutôt que légal.

Dans les cas du premier exemple, il y a vol et donc non-respect de la loi, une sanction doit par conséquent être prise. Or, elle doit l’être dans un esprit d’équité , en tenant compte de la particularité des situations.

Un juge équitable ne prend pas la loi au pied de la lettre. Il doit en appliquer l’esprit en tenant compte des circonstances et du contexte du délit.

L’injustice

Être juste, est-ce respecter la loi .

Parfois, l’être humain se détourne de la loi au nom de valeurs qu’il juge moralement plus dignes : ce qui est légalement souhaitable devient secondaire. En effet, certaines lois heurtent notre idéal de justice.

  • L’esclavage, pourtant moralement injustifiable aujourd’hui, était légal dans l’Antiquité. D’ailleurs, l’esclavage ne fut aboli définitivement en France qu’en 1848…

Au XX e  siècle, les lois antisémites empêchaient les Juifs d’exercer des métiers comme médecin ou professeur. À l’époque, certains réalisent que ces lois heurtent notre conscience morale mais ils s’y soumettent par peur des sanctions. D’autres suivent le règlement sans s’interroger sur la valeur morale de leurs actions. C’est ce qu’Hannah Arendt appela la « banalité du mal ».

Alt texte

Philosophe et politologue allemande spécialiste du totalitarisme , Hannah Arendt assista au procès de Nuremberg en 1945-1946. Ce qui la choqua alors, outre l’horreur des chefs d’accusation, fut le discours tenu par les criminels jugés. Elle ne vit pas en eux les monstres auxquels elle s’attendait mais des fonctionnaires, des personnes banales qui, selon eux, ne faisaient que suivre les ordres. Elle comprit alors que le mal n’était pas tant à chercher dans leur intention, mais dans leur capacité à stopper tout jugement critique, à arrêter de penser. Ils s’étaient pliés aux lois sans réfléchir aux conséquences.

  • Ce fut un constat bien plus effrayant que si ces criminels de guerres avaient été des psychopathes assoiffés de sang car, finalement, ces hommes n’étaient que des hommes et, au fond, n’importe qui aurait pu être à leur place.

Selon Hannah Arendt , cela montre l’importance de la pensée critique vis-à-vis des pouvoirs en place. Le propre du totalitarisme est de chercher à développer une pensée unique et de rendre les citoyens incapables de critiquer le gouvernement.

Après la Seconde Guerre mondiale l’Europe devait se reconstruire mais surtout empêcher qu’un tel drame ne se reproduise. Pour cela, il a fallu réfléchir à la situation des apatrides (personnes sans nationalité) : comment faire lorsque l’État n’assume plus ses fonctions de gardien de la paix social et de protection de ses concitoyens ? Les droits de l’Homme ne semblent être que des mots si personne n’est là pour les protéger. Ainsi est né la notion de droit d’avoir des droits , notamment théorisée par Hannah Arendt. Pour résoudre ce problème le Conseil constitutionnel a intégré le droit d’asile dans la Constitution française en 1993, afin d’accueillir des individus dont l’État ne garantit plus leur sécurité.

Droit positif et droit naturel

L’histoire d’Antigone, héroïne d’une tragédie écrite par Sophocle il y a plus de 2 400 ans, donne une idée de ce qu’est le droit naturel .

Antigone a deux frères, Polynice et Étéocle, qui s’entretuent pour le pouvoir. Créon, roi de Thèbes, décide de faire de Polynice un exemple et lui refuse les rites funéraires car la loi prohibe toute cérémonie religieuse aux ennemis de Thèbes. Or, Antigone refuse d’obéir et accomplit les rites funéraires pour Polynice. Voici un extrait de la tragédie où Créon questionne Antigone :

« Ainsi, tu as osé violer les lois ? »

Antigone lui répond :

« C’est que Zeus ne les a point faites, ni la Justice qui siège auprès des Dieux souterrains. Et je n’ai pas cru que tes édits pussent l’emporter sur les lois non écrites et immuables des Dieux, puisque tu n’es qu’un mortel. Ce n’est point d’aujourd’hui, ni d’hier, qu’elles sont immuables ; mais elles sont éternellement puissantes, et nul ne sait depuis combien de temps elles sont nées. Je n’ai pas dû, par crainte des ordres d’un seul homme, mériter d’être châtiée par les Dieux. »

Antigone refuse le droit positif au nom d’un droit divin . Certaines lois divines non-écrites et éternelles sont inviolables , comme le droit pour un mort d’être enterré décemment. En revanche, Créon soutient que les lois humaines ne peuvent être enfreintes pour des histoires de conviction personnelle, ainsi, selon lui, Antigone fustige la justice de sa cité en ignorant la loi. Elle est alors condamnée à mort. Dans cet affrontement, les deux protagonistes sont chacun dans leur bon droit. Antigone est dans son droit puisqu’elle agit au nom de la justice divine qu’aucune loi ne peut contrarier. Créon est dans son droit également puisque, étant garant de la stabilité de Thèbes, il doit faire respecter la justice de sa cité.

  • Il ne s’agit donc pas de prendre parti, mais de retenir les idées importantes au cœur de ce conflit.

D’une part, il y a le droit positif , un droit institutionnel relatif à chaque société, qui évolue. D’autre part, il y a les droits naturels dont tout être humain dispose dès sa naissance et qu’il mérite, qu’importe son origine ethnique, sociale ou géographique, mais aussi quels que soient son comportement et ses actes.

La justice doit protéger ces droits fondamentaux, inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789 comme « des droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme ». Le droit positif protège les droits naturels que sont le respect des vivants et des morts, la dignité de tout être humain, sa sécurité et la préservation de sa liberté et de ses biens.

L’importance de la justice dans une société se mesure à sa capacité à préserver les droits naturels grâce à des lois. Dès qu’un pouvoir politique s’oppose à ces droits, le citoyen doit se méfier. Au nom de la justice véritable , il doit pouvoir réagir, s’insurger, critiquer la loi et la défaire. Autrement, on appelle cela le totalitarisme .

  • La démocratie offre cette possibilité, mais dans les pays autoritaires ou dictatoriaux, la résistance est souterraine.

La justice répare les inégalités naturelles

La justice est corruptrice de l’ordre naturel entre les êtres humains.

Le droit naturel se réclame donc d’un ordre supérieur, éternel et universel , censé guider et améliorer le droit positif, imparfait, en le contestant par exemple. Cependant, il n’est pas si évident de se référer à un droit dit « naturel », qui mesure et juge la loi juridique.

Le terme de « naturel » est problématique. Au sens propre, un droit naturel vient de la nature. Cependant, aucune loi rationnelle n’existe dans la nature puisque la raison est humaine . Les rapports entre les animaux sont guidés par l’instinct et non par l’impartialité. C’est par instinct que la lionne mange la gazelle ou que la chatte ignore son chaton handicapé : dans la nature, seuls les plus forts survivent.

  • Pouvons-nous donc admettre un tel droit naturel dans notre société ? Cette dernière est-elle régie par les forts et les puissants ?

Calliclès, un des protagonistes du Gorgias de Platon , déplore que ce ne soit pas le cas : pour lui, la justice naturelle est déterminée par la force . Celui qui a une force physique ou intellectuelle, des compétences, des talents et une personnalité affirmée devrait avoir le droit de faire tout ce que lui permet sa force, en imposant ses lois aux plus faibles.

Or, l’inverse a lieu puisque les lois cherchent à protéger les faibles et les médiocres. Les faibles étant plus nombreux que les forts, et la cité athénienne étant démocratique, les lois sont donc votées par une majorité de faibles. Les individus sans force, sans talent ni personnalité s’arrangent alors pour voter des lois qui les protègent des forts.

Calliclès dit à ce propos :

« pour effrayer les plus forts, les plus capables […] , les faibles disent que toute supériorité est une chose laide et injuste, et que travailler à se rendre plus puissant c’est se rendre coupable d’injustice. »

Pour lui, des inégalités naturelles existent entre les êtres humains et devraient pouvoir s’exprimer dans la cité. Les forts, ceux dotés des plus grandes qualités et des tempéraments les plus audacieux, devraient pouvoir dominer les faibles, qui ne sont pas dotés des mêmes qualités. Calliclès ajoute que les faibles défendent une vision morale de la justice en qualifiant l’ individu équitable de moralement bon . A contrario , ils considèrent l’ individu qui use de son pouvoir physique ou de sa ruse – au détriment du principe d’égalité – comme moralement mauvais et injuste , c’est-à-dire juridiquement punissable.

  • Calliclès propose de revenir à un droit naturel.

Pour être plus clair, sa position pourrait se résumer ainsi : si dès la naissance, des individus sont mieux dotés que d’autres d’un point de vue physique et intellectuel, pourquoi exiger d’eux qu’ils limitent leur puissance et leur facilité à franchir les obstacles, au nom d’un principe d’égalité ?

La justice comme équité

Le monde que propose Calliclès ne répond finalement pas à des principes équitables de justice. Si le premier droit naturel est le droit à la vie et à la sécurité pour tous, il est important de le garantir au travers de lois.

  • C’est pourquoi l’ambition de la justice sociale est de protéger les faibles des forts, en combattant les inégalités liées à la naissance.

Une société juste doit permettre à tous les êtres humains, quel que soit le hasard de leur naissance, d’avoir les mêmes chances de réussite personnelle et professionnelle. Nous ne choisissons pas le pays ou la famille dans lequel nous naissons, de la même manière nous ne décidons pas de notre quotient intellectuel ni d’un éventuel handicap. Nos caractéristiques physiques et intellectuelles sont le fruit du hasard . De même, notre capital ethnique, social et culturel est un héritage. Il est alors normal qu’en raison de leurs conditions de naissance et de vie, les plus défavorisés présentent davantage de carences que ceux mieux lotis, notamment d’un point de vue financier et culturel. Il est donc juste qu’ils soient davantage aidés.

Prenons un exemple concret. Si je partage un gâteau en plusieurs parts, donner une part identique à chacun ne présente aucun intérêt puisque tout le monde n’a pas le même appétit. Il semble juste que la part soit proportionnée aux besoins de chacun. C’est pourquoi dans son ouvrage Théorie de la justice écrit en 1971, le penseur Rawls défend l’ égalité des chances comme moteur de la justice sociale .

  • Cher à Rawls, ce principe de l’égalité des chances doit permettre à tous un même accès aux diverses fonctions de la société.

Naître dans telle ou telle catégorie sociale, avec un faible quotient intellectuel ou un handicap n’est pas juste. L’état doit considérer les facteurs sociaux et naturels pour établir une véritable égalité des chances. Celle-ci peut mener à des inégalités si les membres les plus désavantagés de la société en retirent un avantage.

Selon Rawls, que la réussite professionnelle permette de bénéficier d’un revenu élevé est légitime, à condition que l’ensemble de la collectivité en profite également, particulièrement les plus défavorisés. Les citoyens qui perçoivent de hauts salaires paient en effet plus d’impôts. L’exemple est un peu le même pour des élèves qui seraient mis en échec scolaire dans une classe à haut niveau. Dans une logique de justice sociale où l’objectif est de donner à tous les enfants la même chance de réussite, faire profiter les élèves en difficulté de la dynamique de la classe pour progresser est plus légitime que de séparer les bons élèves des moins bons !

Le « voile d’ignorance » de John Rawls

Pour appuyer son point de vue, John Rawls propose une expérience de pensée appelé le « voile d’ignorance » : Imaginez un débat auquel participerait l’ensemble des membres de la société. Dans ce débat il est question de définir les lois les plus justes pour chacun. Assez logiquement, chacun défendrait son point de vue, son propre intérêt. Maintenant imaginez que, par magie, on applique une sorte de voile d’ignorance et chacun ne sait plus qui il est : s’il est riche ou pauvre, si c’est une femme ou un homme, s’il est handicapé ou en bonne santé, s’il habite en Dordogne ou à New York, etc. Chacun continuerait à défendre son propre intérêt, mais ne sachant pas qui ils sont, leur intérêt est alors celui de tout le monde.

Dans un cas pareil, Rawls se demande quelles lois ils décideraient. Selon lui, un tel débat aurait dégagé deux principes de justices qui sont le fondement de toute société équitable : une égalité des chances pour accéder à la place qu’on veut en société et une juste distribution des richesses. S’il doit y avoir une différence de revenus entre les personnes, alors elle doit être au bénéfice des plus pauvres.

  • Ainsi il n’est pas interdit de s’enrichir, mais avec pour condition qu’on enrichisse en même temps les plus pauvres.

On dit de cette vision de l’équité qu’elle est libérale car elle attache beaucoup d’importance à la liberté, tandis que d’autres visions, comme le communisme, sont plus tournées vers l’égalité.

Conclusion :

Il y a plusieurs façons de rendre justice. Au sens le plus évident, il suffit d’obéir à la loi pour être juste. Cependant, nous avons vu que l’obéissance aux lois d’un pays ne garantit pas toujours le respect de la justice, dès lors que certains droits essentiels aux êtres humains sont bafoués.

D’une part, désobéir à une loi peut s’avérer un devoir de notre conscience morale. D’autre part, le principe d’égalité, si cher à la justice, est ambigu. Les êtres humains naissent égaux en droit : ce n’est cependant pas le cas dans la réalité. Le rôle de la justice dite sociale est de rétablir au mieux cette égalité, en donnant à tous les mêmes chances de réussite.

Aide en philo

  • Corrigé de dissert
  • Dossiers / Cours
  • Liste de sujets
  • Votre correction
  • BAC de philo
  • Fonctionnement
  • Nos certificats
  • Infos presse
  • MaPhilo recrute

Sujets de philosophie sur La justice et le droit

Liste des sujets corrigés les plus demandés :.

Quels sont les examens de philosophie possibles sur le thème de la justice et du droit ?

Par Olivier

Rédigé le 12 July 2010

2 minutes de lecture

dissertation philo justice et droit

  • 01. Dissertation

Chrys

Dissertation

Peut-on dire qu'il n' y a pas de justice, mais seulement des lois ?

La justice se réduit-elle aux lois

La balance est-elle le symbole adéquat de la justice ?

Faut-il préférer l'injustice au désordre ?

Faire régner la justice, est-ce seulement appliquer le droit ?

L'exigence de justice a-t-elle sa place dans les rapports économiques ?

Sur quoi fonder la justice ?

L'inégale puissance de travail des hommes est-elle source d'injustice ?

Y a-t-il une opposition absolue entre la justice et l'injustice ?

L'exigence de justice et l'exigence de liberté sont-elles séparables ?

L'Etat doit-il garantir la justice dans les échanges ?

L'exigence de justice a-t-elle sa place dans les échanges économiques ?

Justice naturelle et justice légale ?

La justice: une institution et une valeur ?

La justice se confond-elle avec la stricte égalité ?

Quelle égalité peut exiger la justice ?

Quels sont les rapports du droit et de la justice ?

La justice est-elle une vertu ou une illusion ?

L'idée de justice est-elle purement relative ?

A-t-on rendu justice quand on a eu recours à son intime conviction ?

Justice et inégalité sont-elles incompatibles ?

La justice est-elle compatible avec l'efficacité ?

Un monde sans justice est-il humain ?

La violence peut-elle être un remède à l'injustice ?

Toutes les inégalités sont-elles des injustices ?

La critique du témoignage, en histoire et en justice

Y a-t-il quelque chose d'injuste à supporter passivement d'être l'objet d'une injustice ?

En quel sens la justice requiert-elle l'égalité ?

Existe-t-il une justice indépendamment des lois ?

Si le droit est relatif au temps et au lieu, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle ?

La justice ne relève-t-elle que de l'Etat ?

Est-ce pour prévenir la récidive que la justice punit ?

Dans certaines circonstances, a-t-on le droit de transgresser la loi au nom de la justice ?

Une analyse de texte peut également être possible

Vous avez aimé cet article ? Notez-le !

dissertation philo justice et droit

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

Ces articles pourraient vous intéresser

Un livre ouvert en extérieur.

La vérité : définition, critère, problématique

Conception philosophique de notion de vérité La vérité est dans l’imaginaire. Eugène Ionesco ➡️ La vérité, en philosophie, est généralement définie comme la correspondance de nos déclarations avec la réalité objective (ou comme ce qui est conforme à la réalité). Les critères pour déterminer la vérité varient selon les idées et les théories philosophiques. Ils[…]

24 June 2024 ∙ 8 minutes de lecture

Une femme rit au milieu de confettis.

Sujets de Dissertation sur la Notion du Bonheur

Quels sujets sur le bonheur peuvent tomber au baccalauréat de philosophie ? En Terminale, l'épreuve de philosophie au bac est une épreuve importante, qui s'impose comme le rendez-vous de la pensée ! Un rendez-vous où, pendant 4 heures, il faudra choisir entre deux sujets de dissertation, ou un sujet d'explication de texte. ➡️ Trois grands[…]

28 April 2024 ∙ 7 minutes de lecture

Une femme de dos face à un paysage.

Sujet de Dissertation sur la Notion de Conscience

Les sujets de dissertation sur la conscience La conscience des mots amène à la conscience de soi : à se connaître, à se reconnaître. Octavio Paz En philosophie, la conscience est généralement comprise comme la faculté mentale par laquelle nous sommes conscients de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Elle englobe la perception, la[…]

20 March 2024 ∙ 6 minutes de lecture

personne en train de marcher avec sa mallette de travail

Définition et conception du travail en rapport avec l’homme

Définition philosophique du concept de travail Le travail, pilier économique et social, suscite des enjeux majeurs. Il impacte la production, la répartition des richesses, l'emploi, tout en influençant l'identité individuelle et la cohésion sociale. Son évolution interpelle notre compréhension de la société contemporaine. ? Voici une analyse de la notion de travail dans nos sociétés[…]

27 February 2024 ∙ 9 minutes de lecture

livre

Corrigé Bac S de Philosophie : Dépend-t-il de Nous d’Être Heureux ?

L'Homme est-il responsable de son bonheur ? La problématique de notre capacité à être heureux interroge la balance entre notre autonomie personnelle et les influences externes. Cette dissertation explore les limites de notre contrôle sur le bonheur, scrutant le rôle des choix individuels face aux forces sociales et circonstances. Voici une définition préliminaire des termes[…]

29 January 2024 ∙ 9 minutes de lecture

Une femme se regarde dans un miroir.

Plan complet pour dissertation

Exemple de plan complet de dissertation : Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Conscience signifie d’abord mémoire. Henri Bergson ➡️ Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Face à un tel sujet philosophique, de nombreuses idées de problématiques et de plans peuvent venir à l'esprit. Car oui, ce sujet fait appel à des concepts[…]

13 December 2023 ∙ 7 minutes de lecture

dissertation philo justice et droit

Sujets de Dissertation sur l’Art

Sur quels sujets traitant de l'art pouvez-vous tomber au baccalauréat ? Sujets de dissertation L'art est-il soumis à des règles ? L'œuvre d'art est-elle une imitation de la nature ? Pourquoi applique-t-on le terme de "création" à l'activité artistique ? Une œuvre d'art est-elle un objet sacré ? L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir[…]

26 January 2023 ∙ 8 minutes de lecture

dissertation philo justice et droit

Les citations importantes pour le bac de philosophie

Quelles sont les citations incontournables pour l'épreuve de Philosophie ? Nous avons regroupé pour vous dans cet articles toutes les citations qui pourront vous être utiles lors de vos dissertations en philosophie. Ces dernières sont classées par sujet pour vous aider à les retrouver facilement. En avant les révisions ! La conscience "Connais-toi toi même"[…]

26 January 2023 ∙ 14 minutes de lecture

dissertation philo justice et droit

Être Heureux

Dépend-il de nous d'être heureux ? Définissons le bonheur Au sens commun, le bonheur désigne un état émotionnel agréable, équilibré et durable, dans lequel une personne se retrouve après avoir atteint des objectifs et des désirs essentiels. La tension, l'inquiétude et le problème n'existent plus, et il perçoit positivement ses propres circonstances. Il se sent[…]

26 January 2023 ∙ 13 minutes de lecture

Si vous désirez une aide personnalisée, contactez dès maintenant l’un de nos professeurs !

Cancel reply

Votre commentaire

Current ye@r *

Leave this field empty

' src=

J’adore vos cours merci professeur

Je suis intéressé

Je n’arrive pas a étudier mes leçon

en savoir plus

Bonsoir, J ai du mal à trouver une thèse sur un extrait de l’œuvre la désobéissance civile. Pouvez-vous m’aider à en trouver une.

La justice est-elle une arme fatale aux mains de l’etat ?

Bonjour, nous ne faisons pas les devoirs des élèves mais si n’hésitez pas à contacter l’un de nos professeurs si vous désirez de l’aide personnalisée 🙂

Peut on considérer l’inconscient comme une nature ou une histoire ? Aidez moi Svp

bonjour voici le sujet que notre prof nous as donné mais je suis bloqué la loi est-elle suffisante pour instaurer la justice ?

pouvez-vous m’aider svp

Ceux qui brûlent des livres finissent tôt ou tard par brûler des hommes.  Heinrich Heine
Figures philosophiques

Espace élèves

Espace enseignants

Hors des sentiers battus

Cours sur la justice et le droit

qui a donné "juste". Le juste, ce serait donc ce qui correspond au droit, ce qui en découle. Cependant, plusieurs différences existent entre le droit et la justice. Le marque la chose à respecter, que l'on réclame pour soi comme on la doit aux autres ; la en revanche est la conformité à cette chose, la règle qui la fait respecter. Autrement dit, le droit dépendrait de la justice au sens où il a pour fonction d'instaurer la justice, et la justice dépendrait du droit au sens où c'est le respect du droit qui permet à la justice d'exister (le droit rendrait réelle la justice). Plus encore, le a une valeur légale, et il est objectif : on réclame son droit ; la justice a quant à elle une valeur morale et elle est subjective : on demande justice. Ainsi, on vous fait justice en proclamant que vous avez agi selon le droit. être juste. Mais cela ne signifie pas que le droit parvienne à atteindre ce but, c'est-à-dire qu'il effectivement juste. La question mérite donc bien d'être posée : "Le droit est-il toujours juste ?". . Mais cette définition très générale peut être divisée en deux autres définitions : celle du et du . Nous verrons que cette division du droit englobe tous les enjeux de la question posée. En effet, pour savoir si le droit est toujours juste, il faut savoir de quel droit on parle, et se demander si c'est le droit positif ou le droit naturel qui définit ce qui est juste. ou à une . Selon l'étymologie, la justice c'est d'abord la décision d'un juge, qui prononce selon le droit. Le terme de "justice" vient en effet du latin , qui signifie "droit". Juger ou , c'est "dire le droit", . D'une façon général, la justice désigne alors l'institution dont la fonction est de d'appliquer les lois, c'est-à-dire le pouvoir judiciaire. , là où la punition vient remplacer la simple vengeance. , , Premier cours, § 21, p. 53. , , VI, 4. , 18 avril 1923 t. I, Pléiade, p. 484-485.
(ou criminel) est une partie du droit public qui a trait à la détermination et à la sanction des infractions. est la branche essentielle du droit privé traitant des personnes (capacité, famille, mariage, etc.), des biens, des successions, des obligations, etc.
  • Le sentiment d'injustice.
  • Les difficultés à définir la justice
,
  • Définition du droit
  • La séparation droit/morale et droit/justice
  • La critique du droit naturel
  • La positivité du droit
  • La norme fondamentale et la pyramide des normes
  • Le droit naturel classique
  • Le droit naturel moderne
  • Qui proclame les droits de l'homme, et au nom de quoi ?
  • Quels sont les droits de l'homme, sont-ils sur un pied d'égalité ?
 (" …", en anglais : freedom from) = libertés (" …", en anglais : freedom to
quelque chose (ou du moins à ne pas y être empêché).Ils impliquent une abstention de l'État, sans exiger de sa part une action positive. quelque chose. Ces droits impliquent une action effective de l'État et, dans la majeure partie des cas, un engagement important de fonds publics.
  • Les critiques des droits de l'homme
  • La critique conservatrice
  • La critique marxiste

Date de création : 15/06/2012 @ 15:31 Dernière modification : 16/06/2012 @ 11:18 Catégorie : Page lue 23986 fois

Recherche

Un peu de musique

-
Contact - Infos


Visites

 

 

Document généré en 0.28 seconde

philosophie

  • informations

s'identifier

espace pédagogique > disciplines du second degré > philosophie > focus

Sujets de réflexions philosophiques : La justice et le droit

mis à jour le 28/08/2008

icone sujet 4.jpg

Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la justice et le droit.

mots clés : philosophie , politique , justice , droit

La justice et le droit :

Textes  philosophiques associés :, cours et conférences en ligne :, ressources associées :.

- Terminale, enseignement supérieur, classes préparatoires05/08/2022
- Terminale, enseignement supérieur, classes préparatoires31/12/2021
15/07/2011
- Terminale03/12/2008
- tous niveaux03/12/2008
- tous niveaux, Terminale28/08/2008
- Terminale, enseignement supérieur, classes préparatoires25/07/2007
- Terminale, enseignement supérieur, classes préparatoires17/07/2007

IDDN

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, politique, justice, droit

ressource(s) principale(s)

03/12/2008
15/07/2011

 

Compte rendu d'un stage de formation continue organisé en quatre demi-journées, les lundi 14 décembre 2009, mardi 12 janvier 2010, mercredi 03 février 2010, vendredi 09 avril 2010. ...

Henri ELIE
10/05/2012
Conférence de LA SOCIETE NANTAISE DE PHILOSOPHIE du 27 AVRIL 2012

La notion de droit naturel apparaît d'une importance considérable pour deux raisons.
D'une part, elle accompag ...

haut de page

  • plan de l'espace pédagogique |
  • accueil du site académique |
  • accès rectorat |
  • nous écrire |
  • mentions légales

philosophie - Rectorat de l'Académie de Nantes

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Justice ou vengeance : comment faire la différence ?

L’intensité de la guerre menée par Israël contre le Hamas, avec son bilan civil extrêmement lourd côté palestinien, pose la question d’une réplique qui serait motivée non pas par un désir de justice, mais par la colère. La vengeance peut-elle s’inviter dans les relations internationales ?

Depuis la riposte lancée par Israël contre le Hamas à la suite du massacre perpétré le 7 octobre, les critiques se multiplient. Avant la trêve commencée le 25 novembre dernier [ et achevée vendredi 1er décembre, avec la reprise d’échanges de tirs ] pour permettre un échange d’otages et de prisonniers, pour un certain nombre d’observateurs, l’intensité des frappes sur la bande de Gaza et les morts civils se comptant par milliers semblent avoir fait basculer l’État hébreu dans le registre non plus de la défense légitime de son territoire et de sa sécurité, mais de la vengeance.

Dans une tribune publiée dans Le Monde dix jours après les attaques, le romancier israéliens Dror Mishani en appelle par exemple son pays à « ne pas raser, ne pas écraser, ne pas se venger » pour préférer une « retenue endeuillée » . Du côté de l’Autorité palestinienne, on dénonce également la disproportion des opérations menées par Tsahal. Le ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a ainsi constaté fin octobre à La Haye , devant des responsables de la Cour pénale internationale (CPI) que « la guerre que mène Israël est différente » puisqu’elle est « une guerre par vengeance » qui « n’a pas d’autre objectif réel que la destruction totale du moindre coin encore vivable à Gaza » .

Mais comment la vengeance, qui paraît de prime abord relever du domaine des relations interpersonnelles, peut-elle s’inviter entre deux États, ou deux territoires ? À quelles conditions peut-on estimer qu’une réponse militaire bascule dans le registre de la vengeance – et en quoi cette vengeance serait-elle d’ailleurs forcément illégitime ?

Nietzsche et Hegel, deux approches complémentaires de la vengeance

Pour Nietzsche, la vengeance relève d’abord du ressentiment, bien qu’elle soit une forme d’action : elle consiste à chercher à tout prix une cause au mal qui nous affecte et à l’éliminer quoi qu’il en coûte. Dans Généalogie de la morale (III, §15), il écrit : « Celui qui souffre cherche instinctivement à sa souffrance une cause ; plus précisément, il lui cherche un auteur ; plus exactement encore, un coupable lui-même susceptible de souffrance – bref, un être vivant quelconque sur lequel il puisse, réellement ou en effigie, et sous n’importe quel prétexte, décharger ses passions. »

Plus loin, Nietzsche résume la vengeance comme « le désir d’étourdir la douleur par la passion » , attitude qui est « la véritable cause physiologique du ressentiment » . Or pour le philosophe allemand, le ressentiment est la principale caractéristique des « faibles ». « “Je souffre : quelqu’un doit en être coupable’’, ainsi pense toute brebis maladive » , conclut Nietzsche avec son sens habituel de l’image ironique.

Dans sa Propédeutique philosophique , Hegel propose une analyse plus formelle de la vengeance : puisqu’elle relève des passions, elle ne bénéficie d’aucun cadre, d’aucune limite. « La vengeance n’a pas la forme du droit , mais celle de l’arbitraire, relève-t-il, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien quand le droit se présente sous la forme de la vengeance, il constitue à son tour une nouvelle offense, n’est senti que comme conduite individuelle, et provoque inexpiablement, à l’infini, de nouvelles vengeances. » Plutôt que la vengeance qui n’est qu’une « réparation obtenue par un acte de la partie lésée » , il faut donc préférer la punition qui est « l’œuvre d’un juge » .

La justice comme seule vengeance légitime

L’invasion américaine en Irak en 2003, deux ans après les attentats du 11-Septembre, peut être analysé comme un cas parmi d’autre de vengeance prétendant faire œuvre de droit. Pour donner des allures de légalité à l’intervention américaine en Irak, de fausses preuves de fabrications d’armes de destruction massive et bactériologiques ont été produites devant le Conseil de sécurité de l’ONU en février 2003 par les États-Unis eux-mêmes – on se souvient de l’intervention de Colin Powell , qu’il qualifiera de « tache » dans sa carrière des années plus tard. De toutes les inspections menées en Irak sous l’égide des Nations unies à cette époque, aucune n’a pu prouver l’existence de telles armes.

Destinée en partie à venger le 11-Septembre, l’intervention américaine en Afghanistan dès 2001 puis en Irak en 2003 a conduit à une escalade de violence dont les conséquences sont encore perceptibles aujourd’hui, aucun des deux États ne bénéficiant d’un régime stable. De quoi donner raison à René Girard qui, dans La Violence et le Sacré (Grasset, 1972), remarque que la vengeance, toute compréhensible qu’elle puisse être, ne conduit qu’à un cercle vicieux mortifère.

En l’absence de clôture définie par le droit, la vengeance devient « un processus infini, interminable »  : « Il n’y a pas de différence nette entre l’acte que la vengeance punit et la vengeance elle-même. La vengeance se veut représaille et toute représaille appelle de nouvelles représailles. Le crime que la vengeance punit ne se conçoit presque jamais lui-même comme premier ; il se veut déjà vengeance d’un crime plus originel » , précise-t-il.

Parce qu’elle repose sur un accord collectif, sur l’assentiment de toute la communauté, la décision de justice permet de tirer un trait définitif sur un conflit opposant deux parties. Elle relève certes de la vengeance, mais c’est « une vengeance semblable à toutes les autres, différente seulement en ceci qu’elle n’aura pas de suites, qu’elle ne sera pas vengée » . C’est par ailleurs une violence rationalisée, qui ne « représente aucun groupe particulier » mais la société tout entière. Or, « l’autorité de la société » est jugée « tellement massive » qu’aucune représaille personnelle ne saurait être jugée plus légitime. Lorsque le juge parle, c’est la Nation entière qui s’exprime à travers lui, ce qui confère à la personne jugée le devoir d’obéir à la sanction prise.

Cas-limites et vengeance “tolérée”

Il existe toutefois une zone grise que les États investissent discrètement, entre désir de vengeance et riposte chirurgicale, à l’abri des cours de justice internationales : les assassinats ciblés.

Si l’emploi de la force par les États est normalement réglementé par la Charte des Nations unies ( jus ad bellum) et par le droit humanitaire ( jus in bello ), qui exige notamment la proportionnalité et la distinction entre combattants et populations civiles, il est admis de façon informelle que les États délèguent parfois à leurs services secrets des règlements de comptes qui s’affranchissent du droit. Sous la présidence de François Hollande , qui a souhaité répliquer de façon systématique aux prises d’otages de Français et aux attentats commis sur le territoire national, la France a ainsi éliminé plusieurs dirigeants affiliés à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) au cours de ce qui relève d’exécutions, les personnes visées étant désignées comme des cibles ( High Value Target ou High Value Individual ) à abattre explicitement sans procès.

Les renseignements israéliens sont également coutumiers de ce genre d’assassinats ciblés. L’une des opérations de règlement de comptes les plus célèbres est l’élimination méthodique, à partir de 1972, de toutes les personnes liées à la prise d’otages et à l’assassinat de 11 athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de Munich par des membres de l’organisation palestinienne Septembre noir . Baptisée « Colère de Dieu », l’opération a conduit à l’élimination d’une quinzaine de personnes, la dernière ayant été assassinée en 1992 à Paris. Dans un podcast diffusé par la BBC en 2014 , Ephraim Halevy , dirigeant du Mossad entre 1998 et 2002, explique : « Ils ont dû payer un prix pour avoir commis un acte de terrorisme. Il ne s’agissait pas seulement de justice, il ne s’agissait pas d’œil pour œil et de dent pour dent, il s’agissait d’essayer de créer un effet dissuasif. »

Une logique (trop) risquée

Depuis le lancement de l’opération « Epées de fer » par Israël au lendemain de l’attaque terroriste du Hamas, la communauté internationale marche sur des œufs. Vengeance ou simple « effet dissuasif » ,   comme l’État hébreu l’applique depuis plusieurs décennies ? Dans l’un ou l’autre cas, l’efficacité peut sembler douteuse. Une vengeance pulsionnelle qui prendrait l’allure d’un déluge de bombes, comme celui observé avant la trêve, risque de ne mener qu’à l’exacerbation de la haine côté palestinien – sans parler du basculement de l’opinion publique internationale.

Quant à l’effet dissuasif, il ne peut être qu’à court terme : l’histoire du conflit israélo-palestinien a prouvé que les victoires obtenues par l’un ou l’autre camp et interprétées comme des permis d’humilier l’autre n’ont abouti qu’à la calcification des rancœurs… jusqu’à leur explosion au grand jour.

Expresso : les parcours interactifs

dissertation philo justice et droit

Kant et le devoir

Sur le même sujet, la justice et le droit.

Si, étymologiquement, la justice et le droit sont très proches (jus, juris, qui donne l’adjectif « juridique »), la justice est aussi une catégorie morale et même, chez les anciens, une vertu. Nous pouvons tous être révoltés…

Israël-Palestine : une guerre sans fin ?

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, l’engrenage de la haine est plus que jamais à l’œuvre au Proche-Orient. En Israël, l’armée et…

Israël-Palestine : une guerre sans fin ?

Israël-Palestine : comment résister à la violence ?

Alors que les morts de civils s’accumulent dans les territoires palestiniens après l’intervention militaire israélienne menée en riposte à l…

Israël-Palestine : comment résister à la violence ?

Delphine Horvilleur : “Israël ne peut pas se débarrasser de la question de la vulnérabilité”

Après le massacre du 7 octobre et la guerre menée depuis par Israël contre le Hamas à Gaza, il est de plus en plus difficile d’aborder ce…

Delphine Horvilleur : “Israël ne peut pas se débarrasser de la question de la vulnérabilité”

Alexis Philonenko, ou la raison à l’épreuve de la guerre

Après René Girard et Roger Caillois, notre « livre du jour » consacré à la guerre est l’œuvre d’Alexis Philonenko (1932-2018). Dans…

Alexis Philonenko, ou la raison à l’épreuve de la guerre

Friedrich Nietzsche commenté par Roger-Pol Droit

L’extrait de Friedrich Nietzsche

Politique allemande de santé : Hegel en piqûre de rappel ?

« La liberté, c’est le discernement de la nécessité » : c’est en citant Hegel que le nouveau ministre allemand de la Santé Karl…

Politique allemande de santé : Hegel en piqûre de rappel ?

“Harvest”, l’album apollinien d’un Neil Young dionysiaque

Si, ces derniers temps, le rockeur canadien Neil Young fait davantage parler de lui pour ses démêlés avec la plateforme audio Spotify, c’est…

“Harvest”, l’album apollinien d’un Neil Young dionysiaque

Logo du magazine Phosphore

14/19 ans 1 an - 22 n°

Avec l’ abonnement Phosphore , demain se prépare aujourd'hui !

Dans chaque numéro, les jeunes, dès 14 ans, trouvent des réponses fiables sur les sujets d’actualité, de santé et d’intimité… Ils aiguisent leur esprit critique et défrichent les métiers qui recrutent , et qui répondent à leur élan.

Les Plus : les hors-séries guides et le coaching d'orientation !

Le magazine Phosphore donne les clés aux ados de 14 à 18 ans pour s’épanouir, comprendre le monde et leur avenir !

Accueil » Tout pour le bac » Méthodo » Fiches de cours » Bac fiche philosophie : la justice et le droit

Bac fiche philosophie : la justice et le droit

Bac fiche philosophie : la justice et le droit

Justice et répartition – Du droit légal aux droits de l’homme

DE QUOI PARLE-T-ON ?

La justice est une valeur, et le droit est une institution dédiée à cette valeur. – « C’est juste, ce n’est pas juste. » Nous évaluons un acte ou une situation par rapport à un repère moral, critère ou sentiment qui nous dit ce qui devrait être. Par exemple, que l’élève qui travaille beaucoup devrait avoir de meilleures notes que celui qui se laisse vivre. – Le droit en application Dans la vie sociale se produisent des conflits ou se prennent des décisions importantes : on me vole mon vélo, je signe un contrat de travail… Interviennent alors un ensemble officiel de règles, avec des professionnels pour les appliquer.

LA DEFINITION

Il y a « justice » quand il y a proportionnalité, il y a « droit » quand des sanctions fixées précisément existent. Le principe de la justice Le principe de la justice est « à chacun ce qui lui revient ». Les richesses, les chances, les avantages peuvent évidemment être accaparés par les plus rapides, les plus brutaux ou les plus rusés. C’est ainsi que cela se passe dans la nature, entre les animaux ou les plantes. Les hommes ne l’admettent pas, au moins en principe. Répartir selon quatre critères – L’égalité numérique : trois parts égales pour trois individus ; – Le besoin : payer davantage le chef de famille que le célibataire ; – Le mérite : moral, culturel, économique… Payer l’honnêteté, le diplôme, la valeur marchande du travail… – La punition doit être proportionnelle On a commencé par ne plus punir de la mort un simple vol. Puis le Parlement français a estimé que la société n’avait pas le droit de tuer officiellement, même le pire des criminels. Comme toute institution, c’est-à-dire création non naturelle, le droit peut changer dans le temps.

LA CITATION

« Ne pouvant faire que la justice soit forte, on a fait que la force soit juste » , révèle Blaise Pascal, sujet de Louis XIV et philosophe sombre.

– Justice et force, ennemis jurés ? La justice (donc le bien) et la force, physique ou politique (donc souvent le mal), s’opposent évidemment. Normalement, il faudrait que la justice soit puissante pour pouvoir s’imposer. On n’y parvient pas, donc on justifie la force, on décide que c’est la puissance qui est juste.

– … ou paire d’associés ? Si l’allégorie de la Justice tient en même temps une balance et une épée, c’est bien pour signifier que la justice sans la force n’est rien. Mais masquer les rapports de force en déclarant qu’ils sont justes, c’est du cynisme.

– Du droit légal aux droits de l’homme Peut-on donner raison aux « positivistes juridiques » ? Pour eux, le droit positif, celui qui est effectivement en vigueur dans un certain pays à un certain moment, c’est le droit, à la fois légal et légitime, il n’y a pas à discuter. Mais, depuis 1945 (et depuis 1993-94 avec la création du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda), les criminels de guerre et ceux portant atteinte aux droits de l’humanité ne sont plus assurés de l’impunité : des tribunaux internationaux essaient d’appliquer une justice qui se réfère à un idéal, celui des droits de l’homme.

Pour plus de révisions, s’abonner au magazine Phosphore Guides.

  • BAC 2020 Philosophie : ce qu'il faut savoir avant de commencer à réviser

Vos favoris

dissertation philo justice et droit

Articles récents

dissertation philo justice et droit

  • La justice et le droit - le corrigé

Maitriser le chapitre sur la justice et le droit est important pour réussir l'épreuve de philosophie au Bac STMG. Après vous être entraîné sur l'exercice proposé, vérifiez vos réponses grâce à notre fiche de révision consultable et téléchargeable gratuitement.

Votre fiche de révision 3 en 1

  • Révisez avec le cours
  • Entraînez-vous avec les exercices

Avant-propos

Proposition de corrigé, les autres fiches de révisions, fiches méthodologie philosophie – bac stmg.

  • Réussir la dissertation de philosophie : Les principaux pièges à éviter
  • Réussir la dissertation de philosophie : L'analyse du sujet
  • Travailler les concepts et préparer des fiches
  • Méthodologie du commentaire de texte
  • La dissertation en question !
  • L'art - le corrigé
  • L'art - les exercices
  • L'art - le cours

La justice et le droit

  • La justice et le droit - les exercices
  • La justice et le droit - le cours

La matière et l'esprit

  • La matière et l'esprit - le corrigé
  • La matière et l'esprit - les exercices
  • La matière et l'esprit - le cours

La religion

  • La religion - le cours

La société et les échanges

  • La société et les échanges - le corrigé
  • La société et les échanges - les exercices
  • La société et les échanges - le cours
  • La vérité - le corrigé
  • La vérité - les exercices
  • La vérité - le cours
  • Le bonheur - le corrigé
  • Le bonheur - les exercices
  • Le bonheur - le cours

Le travail et la technique

  • Le travail et la technique - le corrigé
  • Le travail et la technique - les exercices
  • Le travail et la technique - le cours

Théorie et expérience

  • Théorie et expérience - le cours

Décrochez votre Bac 2024 avec Studyrama !

  • Poursuivre ses études après le bac
  • Fiches de révision du Bac 2024
  • Bac 2024 : dates, épreuves, résultats
  • Les sujets et corrigés du Bac 2024
  • Que faire avec ou sans le bac...
  • Résultats du Bac 2024 : dates, heures et résultats par académies

LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC

  • Archives du BAC (43 526)
  • Art (11 059)
  • Biographies (6 177)
  • Divers (47 452)
  • Histoire et Géographie (17 971)
  • Littérature (30 268)
  • Loisirs et Sports (3 295)
  • Monde du Travail (32 157)
  • Philosophie (9 543)
  • Politique et International (18 648)
  • Psychologie (2 956)
  • Rapports de Stage (6 974)
  • Religion et Spiritualité (1 441)
  • Sante et Culture (6 435)
  • Sciences Economiques et Sociales (23 576)
  • Sciences et Technologies (11 296)
  • Société (10 928)
  • Page d'accueil
  • / Archives du BAC
  • / BAC Philosophie

L'Etat et la Justice

Par cecilecmc.mary   •  31 Octobre 2017  •  Dissertation  •  952 Mots (4 Pages)  •  2 644 Vues

Devoir de philosophie :

L’Etat et la Justice

L’État est un terme désignant l’ensemble des institutions politiques, juridiques, militaires, administratives et économiques organisant une société sur un territoire. La Justice, quant à elle, est une vertu globale selon Platon (qu’il décrit dans La République). La Justice est à la fois une vertu et une organisation harmonieuse de la vie sociale. Il s’agit du principe qui maintient chaque instance à sa place tout en présidant à l’harmonie de l’ensemble. La Justice dans sons sens habituel, concerne exclusivement les rapports avec autrui. Selon Aristote, c’est une disposition à accomplir des actions qui produisent et conservent le bonheur, et les éléments de celui-ci, pour une communauté politique (Ethique à Nicomaque). La Justice repose en général sur un double principe: celui d’égalité (la loi est la même pour tous) et celui d’équité (on doit offrir à chacun son dû).

L’Etat peut-il trouver un fondement ailleurs que dans la Justice ? Dans ce devoir, nous allons nous interroger sur la relation entre l’État et la Justice, en comparant deux modèles d'États.

Plus précisément nous étudierons au travers de la pensée de Machiavel et de Rousseau ce qui fonde un État.

Dans un premier temps, nous étudierons la pensée de Machiavel.

S’il n’y a État que lorsque l’autorité est institutionnalisée, le problème de sa légitimité se pose. Indépendant de l’Eglise dès le XVIe siècle, l’Etat moderne se prive de la légitimation traditionnelle du pouvoir par la religion.

C’est pourquoi Machiavel, premier défenseur d’un État désacralisé, fait dépendre le pouvoir non d’un droit qui le fonde, mais de l'habileté du Prince. Ce n’est pas la Justice qui est ici le fondement de l’État. Car, pour Machiavel, la grande question politique est la suivante : comment prendre le pouvoir et le conserver ? L’État est donc réduit à des mécanismes de conquêtes et de conservation et la politique aux techniques permettant de gouverner. En désacralisant l’État, Machiavel le vide en même temps de toute substance morale. Autrement dit, morale et politique sont deux domaines distincts.

Contrairement à Machiavel et Hobbes, les théoriciens du contrat social au XVIIe siècle, au premier rang desquels figurent Rousseau, veulent, en remplaçant le droit divin par le pacte social, lui fournir une justification possible. Le contrat social est la théorie selon laquelle l’autorité dérive d’une convention originaire par laquelle les hommes renoncent à une partie de leurs droits naturels en échange d’une sécurité et d’une liberté garantie par la loi. Ces théoriciens ont tous en commun une conception juridique de l’État et sont, à ce titre, les précurseurs de l’État de droit.

Mais qu’est-ce que le droit ? Il est né de la nécessité de régler, voire de rectifier les relations entre les hommes. Si les hommes sont, comme le dit Kant, indissociablement sociables - ils veulent vivre en société - il est nécessaire d’instituer un arbitrage impartial s’appliquant à tous équitablement et durablement.

S’interroger sur ce qui fonde le droit, c’est se demander à quelles conditions une loi est juste; cela nous autorise à parler de lois injustes et à

COMMENTS

  1. La justice et le droit : corrigés de dissertations & commentaires de

    La justice et le droit : plans de dissertations et corrigés de commentaires de textes philosophiques. Les sujets classiques expliqués voir les ... service clients | aide . plans philo à télécharger pour préparer examens & concours > tous nos plans. La politique > La justice et le droit. voir un extrait gratuit | voir les sujets ...

  2. La justice

    La justice - dissertations de philosophie. Défendre ses droits, est-ce défendre ses intérêts ? A quelles conditions la loi peut-elle garantir la justice ? Chacun a-t-il le droit de penser ce qu'il veut ? Combattre l'injustice, n'est-ce pas respecter le droit ? Du droit ou de la force, lequel est un moyen pour l'autre ? Est-ce la même chose ...

  3. Corrigés du bac philo

    Si, étymologiquement, la justice et le droit sont très proches (jus, juris, qui donne l'adjectif « juridique »), la justice est aussi une catégorie morale et même, chez les anciens, une vertu.

  4. Comment bien introduire une dissertation sur la justice et le droit

    Elle est le symbole de la justice fondée sur la connaissance et la sagesse. Allégorie de la justice et du droit, on la représente généralement : avec une balance dans une main censée représentée l'équilibre; un glaive dans l'autre main qui symbolise le châtiment; les yeux bandés montrant ainsi son impartialité.

  5. "Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?" Découvrez le corrigé

    Si, étymologiquement, la justice et le droit sont très proches (jus, juris, qui donne l'adjectif « juridique »), la justice est aussi une catégorie morale et même, chez les anciens, une vertu.

  6. Sujets de dissertation en Philosophie sur la justice

    Sujet 1 - Y a-t-il un droit du plus fort ? On peut être tenté de croire que le monde humain, comme le monde de certains animaux, est structuré par des rapports de force : les forts imposent leur loi par la violence ou la menace, les faibles obéissent par crainte. Nous le savons trop bien, notre monde ressemble parfois à ces jeux de pouvoir.

  7. La justice et le droit

    Si, étymologiquement, la justice et le droit sont très proches (jus, juris, ... Bac philo; Rechercher. La justice et le droit . Nicolas Tenaillon publié le 01 août 2012 2 min.

  8. Dissertations sur La justice

    La justice, principe fondamental de la philosophie politique et morale, interroge la répartition équitable des droits et des devoirs au sein de la société. En explorant la justice, nous nous penchons sur les notions de droit, d'équité et de responsabilité, et nous réfléchissons aux mécanismes qui assurent l'ordre social.

  9. La justice et le droit : cours de Philosophie

    Le terme latin justicia peut être traduit par « conformité avec le droit » ou encore « sentiment d'équité ». Justice et droit semblent donc à première vue indissociables. Le juste est ce qui est légal et ce qui respecte la loi prescrite par le droit. La justice est donc la conformité aux prescriptions des lois, afin de protéger ...

  10. Le devoir, l'Etat, la Justice

    Le devoir, l'Etat, la Justice. Le devoir va avec le droit, il y a 2 formes : → le droit acquit (culturel, positif) et le droit naturel. → Ensemble des lois (lex en satin - dura lex, sed lex = la loi est dure, c'est la loi). Etymologie de droit = directus ligne droite, ligne de conduite à suivre

  11. Sujets de philosophie sur La justice et le droit

    Sujets de philosophie sur La justice et le droit corrigés sur Ma Philo.net - Page 1 - Aide personnalisée pour tous vos devoirs de philosophie, réponse à votre dissertation de philo en 1h chrono. Nos professeurs traitent tous les sujets, de tout niveaux, terminale, fac, classe prépa.

  12. PDF La justice et le droit

    La justice et le droit Chez Platon et Aristote, la justice est la vertu essentielle qui permet l'harmonie de l'homme avec lui-même et avec ses concitoyens. De façon plus moderne, la justice se confond tantôt avec l'idéal du droit naturel, tantôt, comme institution d'un État, avec le droit positif. Alors

  13. La justice en philo

    Une approche importante de la philosophie du droit et de la justice est celle qui voit la justice comme étant intrinsèquement liée au respect des droits individuels. Selon cette vision, les ...

  14. Sujets de Dissertation sur la Notion de Justice et de Droit

    Rédigé le 12 July 2010. 2 minutes de lecture. Ressources Philosophie Terminale s Sujets de Dissertation sur la Notion de Justice et de Droit. Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles. C'est parti.

  15. Philo52

    D'une façon général, la justice désigne alors l'institution dont la fonction est de d'appliquer les lois, c'est-à-dire le pouvoir judiciaire. La justice apparaît donc lorsque le droit se substitue au règne de la force, là où la punition vient remplacer la simple vengeance.

  16. Portail pédagogique : philosophie

    Sujets de réflexions philosophiques : La justice et le droit. mis à jour le 28/08/2008. Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la justice et le droit. mots clés : philosophie, politique, justice, droit.

  17. La justice et le droit

    Au programme de philosophie du Bac ES, la justice et le droit est une notion que vous devez maîtriser. Après vous être entraîné sur l'exercice proposé, vérifiez vos réponses grâce à ...

  18. Justice ou vengeance : comment faire la différence

    Bac philo. 2 min. La justice et le droit Nicolas Tenaillon 01 août 2012. Si, étymologiquement, la justice et le droit sont très proches (jus, juris, qui donne l'adjectif « juridique »), la ...

  19. Bac fiche philosophie: La justice et le Droit

    La justice est une valeur, et le droit est une institution dédiée à cette valeur. - « C'est juste, ce n'est pas juste. Nous évaluons un acte ou une situation par rapport à un repère moral, critère ou sentiment qui nous dit ce qui devrait être. Par exemple, que l'élève qui travaille beaucoup devrait avoir de meilleures notes ...

  20. La justice et le droit

    Maitriser le chapitre sur la justice et le droit est important pour réussir l'épreuve de philosophie au Bac STMG. Après vous être entraîné sur l'exercice proposé, vérifiez vos réponses ...

  21. L'Etat et la Justice

    Dissertation: L'Etat et la Justice. Recherche parmi 299 000+ dissertations. Par . cecilecmc.mary • 31 Octobre 2017 • Dissertation • 952 Mots (4 Pages) • 2 639 Vues. Page 1 sur 4. Devoir de philosophie : ... Société, Etat, droit et justice; La politique : l'Etat et la justice.